L'industriel suédois Volvo a indiqué lundi suspendre jusqu'à nouvel ordre un projet de blindé franco-russe sur lequel travaillait sa filiale française Renault Trucks Defense (RTD). Détenu par le groupe suédois Volvo AB depuis 2001, le constructeur français avait signé en février 2013 un "protocole de coopération" avec le groupe public d'armement russe Uralvagonzavod (UVZ) afin de développer un véhicule blindé 8x8 de 32 tonnes ensemble.
"Comme nous voyons beaucoup de facteurs d'incertitude autour d'une éventuelle collaboration, nous avons suspendu notre protocole de coopération jusqu'à nouvel ordre", a indiqué à l'AFP la porte-parole de Volvo, Karin Wik. Le protocole court jusqu'en mars 2015, a-t-elle rappelé. Karin Wik n'a pas détaillé les raisons de cette décision.
Un moteur diesel français à bord de l'Atom
La semaine précédente, interrogé sur la crise diplomatique engendrée par le rattachement de la Crimée à la Russie au détriment de l'Ukraine, le directeur du marketing de RTD Marc Chassilian avait reconnu que "la situation politique" compromettait sa coopération avec UVZ. "Le projet marque le pas puisque la situation politique est celle que vous connaissez, mais ça ne veut pas dire que ça s'arrête", avait-il souligné.
En septembre, diverses publications et sites spécialisés dans l'armement avaient montré une maquette de l'éventuel futur blindé, l'Atom, présentée au salon de l'armement Russia Arms Expo de Nijni Taguil. Le groupe français souhaite équiper le véhicule blindé russe Atom d'un moteur diesel de plus de 600 chevaux couplé à une transmission automatique (750 km d'autonomie). Soit une vitesse de plus de 100 km à l'heure.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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