Airbus : le pape du transport aérien favorable à un A330 Neo

Steve Udvar-Hazy, le PDG d’Air Lease Corporation estime qu'il y a un très gros potentiel de marché pour une version remotorisée de l'A330 qui serait mise en service vers 2018. Il souhaite une double source de moteurs. Airbus travaille sur ce projet mais n'a pas tranché.

L'avis de Steve Udvar-Hazy, le PDG d'Air Lease Corporation est toujours très écouté et le plus souvent suivi. Et pour cause, il a montré dans le passé, lorsqu'il était à la tête d'ILFC notamment, qu'il pouvait avoir droit de vie ou de mort sur les programmes d'avions. En 2005 il avait par exemple fortement critiqué la première version de l'A350 (un dérivé de l'A330), poussant Airbus à revoir sa copie et à lancer fin 2006 l'A350 XWB. Aujourd'hui, au contraire, il défend le lancement de l'A330 Neo (remotorisé), un projet sur lequel travaille Airbus, sans qu'aucune décision n'ait été prise.

Assemblée générale de l'IATA

"Je pense qu'il y a un très gros potentiel de marché. Entre 1.100 et 1.200 appareils sur 20 ans", a indiqué ce dimanche à Doha (Qatar) Steve Udvar-Hazy à quelques journalistes, en aparté de la conférence de presse annonçant la commande d'Air New Zealand portant sur 14 Airbus A320 Neo. Cette commande a été annoncée à la veille de l'ouverture de l'assemblée générale de l'Iata (l'association internationale du transport aérien) qui se tient à Doha du 2 au 3 juin.

Pour Steve Udvar-Hazy, l'A330 Neo peut intéresser les clients actuels de l'A330, de l'A340, du 767, mais aussi demain les futurs opérateurs de l'A350. Le potentiel concerne à la fois une remotorisation de l'A330-200 (autour de 220 sièges) et 300 (plus de 300 sièges).

A la place de l'A350-800 ?

S'il était lancé, cet A330 Neo entrerait en service « vers 2018 ». Il pourrait occuper l'espace laissé vacant par l'A350-800, si cette version de l'A350 n'était pas lancée. Comme pour l'A320 Neo, Steve souhaite avoir une double source de motorisation pour cet A330 Neo.

Prix similaire à l'A330 actuel

John Leahy, le directeur commercial d'Airbus, a déclaré que le projet à l'étude visait à avoir « le même nombre de sièges, les mêmes coûts opérationnel que le Boeing 787-9, pour un rayon d'action légèrement inférieur ». Côté prix, Steve évoque « un prix similaire » à l'A330 actuel. Le prix catalogue de l'A330-200 s'élève à 216 millions de dollars, celui de l'A330-300 à 239,4 millions de dollars.

 La décision n'est pas prise a expliqué John Leahy. Même si c'est une bonne idée, il faut regarder le coût et nos ressources. Un tel projet ne se limitera pas une simple remotorisation de l'avion. Il s'agit plutôt d'une modernisation avec notamment une nouvelle voilure.

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Commentaires 5
à écrit le 01/06/2014 à 23:00
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Si ma mémoire est bonne ce monsieur critiquait ouvertement l "inutile" programme a320 néo

le 25/02/2015 à 20:27
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Le pape esperait un nouveau design pour les mono-couloirs. Malheureusement, les deux fabriquants l'ont decu.

à écrit le 01/06/2014 à 21:39
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Imaginons ce scénario et qui n'est pas si loin de la réalité : la France quitte l'Union Européenne, quel impact cela aurait pour Airbus, ce consortium européen entre l'Espagne, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ? les installations resteraient-...

le 02/06/2014 à 9:22
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cela ne changerait rien. La chine et les USA sont hors Europe et ont chacun des usines de productions airbus; Pou Ariane la Suisse est hors Europe économique mais dans le programme.

le 02/06/2014 à 13:22
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Le scénario d'une sortie du Royaume-Uni est bien plus probable et cela ne gêne en rien le programme Airbus, qui, rappelons-le, ne doit rien à l'Union Européenne ! Il s'agit d'une coopération entre États et entreprises sans "machin" supranational...

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