Satellites espions : la France à nouveau proche de conclure aux Emirats Arabes Unis

Airbus Space Systems et Thales Alenia Space sont à nouveau proche de conclure aux Emirats Arabes Unis (EAU) la vente de deux satellites d'observation (programme Falcon Eye). Un contrat estimé à 700 millions d'euros à partager entre les deux industriels.
Michel Cabirol
Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a beaucoup œuvré en coulisse pour enfin confirmer le contrat signé en juillet dernier entre les deux industriels, Airbus Space Systems et Thales Alenia Space

Airbus Space Systems (maître d'oeuvre) et Thales Alenia Space (TAS) sont à nouveau très proches de conclure aux Emirats Arabes Unis (EAU) la vente de deux satellites d'observation (programme Falcon Eye), qui traine depuis un an environ. "On va converger et le contrat va être signé très rapidement", explique-t-on à La Tribune. Ce que confirme une deuxième source : "on voit le bout du tunnel".

Une nouvelle fois, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a beaucoup œuvré en coulisse pour que le contrat signé en juillet dernier entre les deux industriels et Abu Dhabi soit enfin confirmé. Airbus et TAS visent de préférence une mise en vigueur du contrat évalué à 700 millions d'euros (50-50 entre les deux industriels) d'ici à la fin de l'année mais ils n'excluent pas que le processus n'aboutisse qu'en début d'année prochaine.

"Nous avons écarté tous les obstacles", explique-t-on à La Tribune. Sous-entendu, toutes les clauses, notamment celles portant sur les composants américains (réglementation international traffic in arms regulations), qui avaient compliqué le premier contrat signé, ont été traitées et sont derrière les négociateurs. Appliquant sa réglementation Itar, Washington avait beaucoup baladé Paris sur le sujet. Résultat, la mise en vigueur n'avait pu être actée avant l'expiration fin janvier de la validité du contrat.

De nouvelles négociations

Avec l'expiration de la validité du contrat, la France a dû à nouveau renégocier avec Abu Dhabi. Ce qui a permis aux Emiratis de revenir à la table de négociations avec de nouvelles exigences, dont certaines étaient considérées comme "léonines" par la partie française, notamment de nouvelles garanties demandées par Abu Dhabi ainsi que de nouvelles règles d'arbitrage en cas de litiges. Les négociateurs émiratis ont également voulu renégocier le prix. De bonne guerre dans une négociation.

Après une période compliquée entre la France et les États-Unis au début de l'année, les Emirats Arabes Unis avaient finalement repris début avril les discussions avec Airbus Space Systems et Thales Alenia Space pour l'achat de deux satellites espions de type Pléiades.

Michel Cabirol

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Commentaires 7
à écrit le 21/07/2014 à 14:50
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C'est étrange on est toujours proche et ceux qui vendent c'est rarement nous...

à écrit le 20/07/2014 à 14:44
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Bravo hollande !! Ils pourront mieux nous surveillés, peut-ête nous attaqués, nous n' arrêtons pas de leur vendre des armes modernes, ils vont êtres mieux équipés que la France, préparez vous à construire des abris !!! Déjà la guerre civil nous guett...

à écrit le 19/07/2014 à 11:09
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les Emirats Arabes Unis.... sont nos amis ?.... comme l'était le Pakistan ?

à écrit le 18/07/2014 à 19:09
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La France doit maintenir un haut savoir faire aérospatial , s'est encore une des rarre niche ou la concurance des pays émergent n'est pas pour tout de suite.....

à écrit le 18/07/2014 à 17:40
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Le gros problème de nos contrats qui ne se concluent pas vient probablement du fait que la presse et le gouvernement en parlent trop AVANT la signature. Les orientaux du moyen orient jusqu'au japon accordent beaucoup d'importance à la discrétion ain...

le 19/07/2014 à 7:46
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+1 Tout à fait vrai, dans ces activités et ces pays il faut rester humble et très discret Et ne pas baver aux journalistes pour se faire mousser , sinon la porte A ces boîtes de defense gérées par des ingénieurs....

le 19/07/2014 à 13:26
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en ce sens, Le Driand fait preuve de beaucoup plus de professionnalisme que Gérard Longuet qui a tout râté dans le même domaine.

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