Airbus veut monter à bord du drone de combat franco-britannique

Dans un entretien accordé à "La Tribune", le vice-président exécutif d'Airbus Defence and Space en charge de l'aviation militaire, Domingo Urena-Raso, indique qu'il souhaiterait que d'autres pays rejoignent le programme franco-britannique de drone de combat (FCAS).
Michel Cabirol
Airbus Group souhaite à travers l'Allemagne rejoindre le programme FCAS

Airbus Group veut monter à bord du futur drone de combat européen. Car pour le moment le groupe européen n'a pas embarqué dans le programme franco-britannique FCAS DP (Future Combat Air System Demonstration Program) piloté par Londres et Paris. A bord, Dassault Aviation et BAE Systems ont déjà obtenu une étude de faisabilité de 150 millions d'euros sur une période de deux ans de la France et de la Grande-Bretagne destinée à préparer un programme potentiel de démonstration pour un Système de Combat Aérien Futur (SCAF).

Les technologies du futur de l'aviation de combat

Airbus a donc le sentiment d'avoir raté un train et souhaite raccrocher les wagons. "Ce qu'ont fait les gouvernements britannique et français est très bien mais j'aimerai bien qu'à un moment donné d'autres pays rejoignent le projet FCAS", a expliqué à La Tribune lors du salon aéronautique de Farnborough (14-20 juillet) le vice-président exécutif d'Airbus Defence and Space en charge de l'aviation militaire, Domingo Urena-Raso. Sous entendu, l'Allemagne pourrait faire un effort financier pour monter à bord du programme. Car, selon lui, "il faut fédérer les budgets et les efforts et il va falloir que les industriels se fédèrent pour avancer sur FCAS"

Avec FCAS, il n'a pas échappé à Domingo Urena-Raso que les technologies développées sur ce programme "vont marquer" les prochaines années et surtout "le futur de l'aviation de combat pour les 30 à 40 ans à venir. Il faut maîtriser ces technologies en Europe car ce  programme est la voie de l'avenir", a-t-il insisté. Il a donc fait observer qu'il valait mieux développer ces "technologies tous ensemble" tout en rappelant que c'était "une question de volonté politique". Aux États de faire des choix... et des sacrifices.

 Un programme vers 2030

Les ministres français et britanniques de la Défense, respectivement Jean-Yves Le Drian et Philip Hammond, ont signé la semaine dernière au salon aéronautique de Farnborough un contrat d'étude en vue du lancement d'un futur drone de combat européen basé sur les prototypes développés par Dassault Aviation et BAE Systems, qui ont déjà développé respectivement les prototypes de drone de combat Neuron et Taranis. Cette signature officialise la déclaration d'intention faite par les deux gouvernements lors du sommet franco-britannique du 31 janvier dernier.

Derrière Dassault Aviation et BAE Systems, en chefs de file, quatre autres industriels participent au projet : Thales et Selex (groupe Finmeccanica) pour l'électronique et les senseurs, et Safran et le britannique Rolls-Royce pour la motorisation. Un programme de démonstration de drones de combat pourrait être lancé en 2016. Mais l'objectif qui est double est à plus long terme : lancer un drone de combat européen à l'horizon 2030 et faire travailler les mêmes bureaux d'études sur un futur avion de combat piloté de nouvelle génération qui a vocation à être le successeur unique du Rafale, de l'Eurofighter et du suédois Gripen vers 2040.

Michel Cabirol

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Commentaires 17
à écrit le 25/07/2014 à 20:59
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Pas vraiment une bonne idée, car dernièrement se type d'accords a conduit a un échec du projet... Le drone MÂLE est le bonne exemple....

le 29/07/2014 à 12:30
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Airbus veut monter à bord du drone anglais pour faire le trajet Londres-Kuala Lumpur..... sur l'Ukraine !

à écrit le 23/07/2014 à 11:50
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Comme toujours tous le monde veux profiter des savoir faire de Mr Dassault, mais bon petit rappelle , les grand constructeur aérien on été incapable de s'entendre sur le projet du Drone MÂLE, donc si on veux encore tuer l'oiseau dans neuf, s'est sûre...

à écrit le 22/07/2014 à 15:40
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L'ex EADS a raté le coche et veut maintenant se raccrocher aux wagons au nom du syndrôme "too big to fail", il n' y aura qu'à envoyer la note (90% de frais généraux) aux contribuables de l'UE.

le 22/07/2014 à 22:29
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Vous avez certainement des éléments pour étayer votre fine analayse des coûts Airbus. D'ailleurs il est bien connu que le marché de l'aéronautique civile est peuplé d'enfants de coeur qui payent n'importe quel prix. Si l'on arrive à produire des avio...

à écrit le 22/07/2014 à 13:29
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Airbus va encore mettre le souc Les programmes mili Airbus hydre s'il n'en faut sont une catastrophe... Eurofighter, le boulet, drone 4 modèles surcout et tutti A400M dépassements en tous genre. Seul Daussault sait tenir les coût et les cont...

le 22/07/2014 à 22:32
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Je n'ai pas d'opinion affirmée sur les compétences d'Airbus en matière de programme militaire, mais 150 M€ pour une étude de faisabilité... la bonne blague. A ce prix le même Airbus vous fabrique un satellite d'observation lancement compris. Quant à ...

le 23/07/2014 à 2:36
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Dassault aviation fait 70% de son chiffre d'affaire avec le civil

le 23/07/2014 à 9:48
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Ne vous stressez pas pour les 126 Rafale. L'affaire suit son cours, et ca roule.

le 24/07/2014 à 0:33
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La question n'est pas le pourcentage du civil chez Dassault, mais tout simplement celle de son CA qui semble plutôt insuffisant pour la taille de la structure....

à écrit le 22/07/2014 à 13:24
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Un seul et unique avion de combat en europe !Donc une situation de monopole qui n'existe nulle part ni aux USA ni en Russie qui ont toujours au moins deux projets concurrents face à face ! Le monopole serrait aussi le monopole des idées,leur uniformi...

à écrit le 22/07/2014 à 10:57
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"un futur avion de combat piloté de nouvelle génération qui a vocation à être le successeur unique du Rafale, de l'Eurofighter et du suédois Gripen" Triste de voir que les expériences du Rafale/Eurofighter, de l'A400M et de bien d'autres projets n...

à écrit le 22/07/2014 à 9:22
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"Airbus veut à monter à bord du drone de combat franco-britannique" Il y a un "à" de trop...

à écrit le 22/07/2014 à 8:51
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La question est: Est-ce que l'Allemagne mérite une place, alors qu'elle a déjà fait capoter plusieurs éventualités de projets européens, civils ou militaires. BAE et Dassault ont déjà des démonstrateurs bien avancés. Quelles sont les billes de l'A...

le 22/07/2014 à 16:33
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Ils sont les champions du monde de foot. ;-)

le 23/07/2014 à 9:39
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Oui, bah, on les a laisser gagner sinon l'ictérique de Merkel noue aurait fait une crise.

à écrit le 22/07/2014 à 8:15
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Le drone est-il une forme radicale de chasse à l’homme mise en place par l’administration américaine ? Ou seulement un moyen militaire, qui peut être mis au service de fins diverses, des plus légitimes aux plus barbares ? A l'évidence, l'appât du co...

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