Philae a enfin son rencard avec la comète Churyumov-Gerasimenko

Atterrir sur une comète et l'explorer: un défi inouï, en passe de réussir... L'Agence spatiale européenne (ESA) a fixé au mercredi 12 novembre la date d'atterrissage de Philae, qui se séparera de l'orbiteur Rosetta, à la surface de la comète Churyumov-Gerasimenko.
Une vue de la comète Churyumov-Gerasimenko sur laquelle va... "atterrir" Philae. Une fois arrimé à la surface chahutée de l'objet céleste, le petit atterrisseur entamera l'analyse du sol de la comète -un défi jamais tenté- au moyens de 10 instruments scientifiques pilotés par les équipes du Cnes basées à Toulouse.

Depuis son lancement en 2004 par un lanceur Ariane 5, le petit atterrisseur Philae, agrippé à Rosetta, a enfin son rencard avec la comète Churyumov-Gerasimenko. L'Agence spatiale européenne (ESA) a fixé au mercredi 12 novembre la date d'atterrissage de Philae à la surface de la comète Churyumov-Gerasimenko. Philae se séparera de l'orbiteur Rosetta à 9h35 (heure de Paris) pour se poser à la surface de la comète environ 7 heures plus tard. Tout au long de la descente, la réception des données scientifiques de Philae sera effectuée par les équipes du CNES depuis le SONC (Science Operation and Navigation Center), le centre de mission scientifique de l'atterrisseur, installé à Toulouse. Ce dernier a travaillé à la recherche des sites d'atterrissage par le calcul de trajectoires de descente, de l'ensoleillement et les transmissions avec l'orbiteur.

Depuis la sélection il y a deux semaines des deux sites d'atterrissage, dont un de secours, les équipes de mécanique spatiale de l'ESA et du CNES ont effectué une analyse détaillée des trajectoires de descente possibles pour Philae, en fonction des caractéristiques des deux sites envisagés.

Deux scénarios

Deux scénarios d'atterrissage ont été identifiés, l'un pour le site nominal, le site "J" situé sur le petit lobe de la comète, l'autre pour le site "C", ou site de secours. Si le site principal  "J" est confirmé, Philae se séparera de l'orbiteur Rosetta à 9h35, heure de Paris, à une distance de 22,5 km du centre de la comète, pour atterrir à la surface de Churyumov-Gerasimenko 7 heures plus tard. Compte tenu du temps nécessaire pour recevoir le signal émis par Rosetta vers la Terre (28 minutes et 20 secondes), la confirmation de l'atterrissage aura lieu autour de 17h00, selon le CNES.

Si l'ESA décide d'utiliser le site de sauvegarde "C", la séparation aurait alors lieu à 14h04, heure de Paris, depuis une altitude de 12,5 km du centre de la comète, et l'atterrissage environ 4 heures plus tard. La confirmation de cet atterrissage serait reçue sur Terre vers 18h30.

 Quel site d'atterrissage ?

L'ESA confirmera définitivement le choix du site d'atterrissage (J ou C) ainsi que le scenario associé le 14 octobre prochain, à l'issue d'une revue d'aptitude aux opérations de l'atterrisseur, qui s'appuiera sur les images haute résolution des sites d'atterrissage produites dans l'intervalle.

La mission de Philae est certainement l'élément le plus critique de la mission Rosetta. Avec ses 10 instruments scientifiques, Philae va tenter un défi encore jamais relevé : se poser sur une comète pour analyser son sol, en particulier la nature des composés organiques prélevés par la foreuse. La radiographie de l'intérieur de la comète est un autre challenge important pour comprendre la formation de ce petit corps, vestige de la formation du système solaire.

Deux jours et demi critiques

Pour Philae, "l'essentiel se jouera durant les deux jours et demi qui suivront sa séparation de l'orbiteur", explique le CNES. Cette période correspond à la durée pendant laquelle le robot fonctionnera en utilisant l'énergie fournie par sa pile. Elle permet de réaliser la première séquence scientifique. Une fois la pile épuisée, cette première phase sera suivie par une phase d'observation et d'analyse scientifique de longue durée. Philae utilisera alors l'énergie délivrée par ses panneaux solaires.

Une fois Philae arrimé à la surface de la comète, les équipes devront déterminer le lieu précis de l'atterrissage et la position (inclinaison, orientation) de Philae sur la comète. Elles assureront également la planification des opérations scientifiques des 10 instruments de Philae. De son côté, l'orbiteur Rosetta poursuivra son étude de la comète à distance et effectuera, pendant cette phase d'escorte de la comète, une série de survols rapprochés du noyau.

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Commentaires 9
à écrit le 27/09/2014 à 16:14
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Galileo bis?

à écrit le 26/09/2014 à 20:09
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si la mission de cette sonde est réussie .... on aura la preuve que machin turc européen de géolocalisation était piraté !

le 27/09/2014 à 12:07
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Cette remarquable affirmation s'appuie sans doute sur un imparable raisonnement? Faites nous en donc profiter....

à écrit le 26/09/2014 à 19:46
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... je trouve ça pertinent.... aller sur Mars dans un truc habité .... une vaste connerie.... où l'on rien à foutre ! (remarque c'est pas fait)

à écrit le 26/09/2014 à 18:59
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28 minutes et 20 secondes X 300.000 km/s .... elle est loin !

à écrit le 26/09/2014 à 18:51
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Si cette mission réussit, ce sera sans aucun doute, l'une des plus remarquables de l'histoire de l'exploration extra-terrestre. J'ai pu assister à la dernière conférence tenue sur le sujet le 17 septembre à la cité de l'espace. Tout cela est vraim...

le 26/09/2014 à 19:04
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Entièrement d'accord!

le 26/09/2014 à 19:31
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on aurait du envoyer Hollande et consort Sarkozy dans la sonde !

le 27/09/2014 à 11:14
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C'est une remarquable réussite des hommes qui ont su maîtriser la technologie de l'espace. Je suis admiratif devant cet exploit.

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