Energies marines renouvelables : DCNS poussé par un bon vent au Chili

Associé à l'italien Enel, le groupe naval a gagné un appel d'offres au Chili pour devenir un acteur majeur du développement des énergies marines renouvelables dans ce pays.
Michel Cabirol
DCNS remporte un joli succès au Chili

Joli succès de DCNS au Chili où le groupe naval a remporté, la semaine dernière, un appel d'offres à Santiago où il concourait en partenariat avec l'énergéticien italien Enel. Le projet portait sur la constitution d'un centre de recherche d'énergies marines, qui sera financé à 65 % par des aides publiques chiliennes.

DCNS a bien choisi son partenaire. Le groupe italien, qui dispose au Chili de plusieurs atouts, s'appuie sur un bon réseau d'innovations dans le pays, notamment via la grande université technologique de Santiago, la Catolica. Enel est également actionnaire du groupe espagnol Endesa, qui est le leader au Chili dans le domaine de l'énergie. Les deux groupes, qui ont également avec eux le groupe naval civil et militaire Asmar pour localiser le contenu industriel, ont remis une offre en avril et attendait une décision cette année. C'est fait. Et ce, face à une concurrence européenne et australienne.

Une opportunité pour DCNS

Le patron des EMR (Energies marines renouvelables) chez DCNS, Thierry Kalanquin, expliquait ce printemps à La Tribune qu'il souhaitait "saisir cette opportunité". Car le Chili, qui vise une politique d'indépendance énergétique forte, souhaite développer les EMR dans les dix à vingt ans à venir. Pour cela, Santiago mène une politique volontariste d'aide à la recherche sur les EMR.

Avec 4.500 km de côtes, ce pays dispose d'un joli potentiel naturel... même si "les conditions marines sont très difficiles", plus difficiles que celles en France, estimait Thierry Kalanquin. "Le Chili a une configuration de côtes particulières", précisait-il. Les côtes chiliennes, très abrupte,s plongent profondément et très vite dans l'océan Pacifique et, surtout, peuvent être ravagées par des séismes et balayées par des tsunamis. "Ce qui va nécessiter un gros travail d'adaptation de nos produits", reconnaissait-il.

Trois lignes de produits de DCNS au Chili ?

Pour DCNS, les côtes chiliennes peuvent accueillir trois lignes de ses produits, qui sont en cours de développement, à l'exception de l'énergie thermique des mers: hydroliennes, éoliennes flottantes, et énergie houlomotrice (ou énergie des vagues). Pour cette dernière, il y a une houle forte et régulière le long des côtes chiliennes.

Ce sera au futur centre de recherche des EMR de définir comment exploiter cette ressource naturelle. Ce projet, qui se déroule sur une période initiale de huit ans, nécessite au départ un investissement de "20 à 25 millions d'euros au démarrage, à partager" entre le Chili et le vainqueur de l'appel d'offres, estimait Thierry Kalanquin. Un centre qui s'inscrirait dans les pas des deux centres d'excellence de DCNS en France et en Ecosse (EMEC).

Michel Cabirol

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Commentaires 2
à écrit le 30/10/2014 à 3:04
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Très bon choix le Chili car c'est un des sites océaniques les plus difficiles donc y réussir permettra de servir de modèle à d'autre pays. L'économie du Chili est favorable également.

à écrit le 29/10/2014 à 12:27
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Encore un flop annoncé ? le Chili, le Brésil, l'Argentine, des économies en pleine faillite, et pourtant devenues l'eldorado des entreprises françaises en manque de marché. On ne peut pas faire du feu de tout bois, quand ça casse, ça casse !!

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