Airbus et Thales ont enfin vendu deux satellites espions aux Emirats Arabes Unis

Les Emirats Arabes Unis ont enfin mis en vigueur le contrat Falcon Eye. Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space vont construire deux satellites d'observation de la Terre de hautes performances.
Michel Cabirol
Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space ont engrangé une commande de deux satellites espions destinés aux Émirats Arabes Unis (EAU)
Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space ont engrangé une commande de deux satellites espions destinés aux Émirats Arabes Unis (EAU) (Crédits : Airbus)

Pour Airbus Defence and Space (ADS) et Thales Alenia Space (TAS), 2014 est une année de très, très belle facture au niveau commercial. La bonne nouvelle du jour est la mise en vigueur du contrat du programme Falcon Eye, un système satellitaire optique d'observation de la Terre de hautes performances, ou plus simplement deux satellites espions, destinés aux Émirats Arabes Unis (EAU). Airbus DS a signé en août dernier en tant que chef de file de l'équipe industrielle (TAS étant co-maître d'oeuvre), un contrat avec les forces armées des EAU pour le développement, la réalisation et le lancement de Falcon Eye. Un contrat évalué à 700 millions d'euros (50-50 entre les deux industriels).

Ce contrat inclut la réalisation de deux satellites optiques de haute résolution et d'un segment sol de contrôle, de réception et de traitement d'images, ainsi qu'un programme de formation des ingénieurs émiratis destiné à les aider à contrôler et à utiliser les satellites placés en orbite. Les ingénieurs des EAU contrôleront et opéreront le satellite une fois en orbite, a confirmé TAS dans un communiqué publié ce mardi."Falcon Eye va fournir une capacité inégalée d'observation et d'information aux Forces armées émiriennes", a déclaré dans un communiqué distinct publié ce mardi le directeur général de Space Systems, François Auque.

Thales et Airbus peuvent remercier Jean-Yves Le Drian

Pour sa part, TAS a été sélectionné pour développer la charge utile optique à très haute résolution du programme Falcon Eye dans le cadre du consortium, dont Airbus DS est le mandataire. En tant que co-contractant, TAS est également en charge du sous-système de transmission des données image, de la chaîne image au sol ainsi que de la co-ingénierie et validation du système global. Le contrat Falcon Eye confirme ainsi les performances de TAS dans les instruments et les systèmes à très haute résolution optique après les succès des programmes Helios 1 et 2 ainsi que Pléaides et s'inscrit dans la continuité des développements en cours sur le programme MUSIS CSO.

"Ce contrat est l'aboutissement d'un travail de longue haleine fourni par nos équipes avec un support total du gouvernement français et en particulier du ministère de la Défense", a expliqué le PDG de TAS, Jean Loïc Galle. Une nouvelle fois, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a beaucoup, beaucoup œuvré en coulisse pour que le contrat soit signé en juillet dernier entre les deux industriels et Abu Dhabi à Londres, puis confirmé. Le même contrat avait été signé à Abu Dhabi en juillet 2013 en présence du ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian et du prince héritier d'Abu Dhabi, Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan. Mais les États-Unis avaient capoté ce premier accord.

Une équipe de France performante... mais souvent divisée

"Ce contrat conforte notre position de premier exportateur au monde de satellites d'observation de la Terre (Airbus DS, ndlr), a rappelé François Auque. Il constitue, en outre, un signe de grande confiance dans notre technologie et, au-delà, dans les capacités de l'industrie spatiale française et européenne en matière d'observation de la Terre""Ce partenariat avec Airbus Defense and Space combine les points forts de nos deux sociétés pour faire face à la concurrence et renforcer la place de l'Europe dans le monde du spatial", a pour sa part souligné Jean-Loïc Galle. Falcon Eye s'inscrit dans la ligne du programme Yahsat, réalisé pour le compte des EAU et en coopération entre Airbus DS et TAS.

Des constructeurs de satellites d'observation français unis sous la contrainte du ministère de la Défense aux Emirats, au Maroc (2 satellites) et pour le programme Pléiades mais très souvent en concurrence dans la plupart des appels d'offre internationaux. Ainsi, Airbus DS a fait cavalier seul pour KazEOSat-1 (Kazakhstan) et le satellite vendu au Pérou cette année.

Michel Cabirol

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Commentaires 4
à écrit le 19/12/2014 à 6:58
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Bien au moins nous pouvons encore vendre quelque chose dans notre pays..... Même si on peux ce demander à quoi cela pourrai bien servir ce type de matériel a ce pays..... Espionner le mouvement des troupes dans les grands désert ..... Enfin un savoir...

à écrit le 09/12/2014 à 18:44
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Un petit cadeau d'émir aux Français en contrepartie des missiles qui seront lancés contre Damas par nos Mirages stationnés en Jordanie.

le 09/12/2014 à 22:20
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bon résumé

le 10/12/2014 à 7:19
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c'est assez désespérant vos commentaires à deux balles. Quand on ne sait pas, on la f....

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