Terrorisme, effectifs : un budget de la défense figé par Hollande

En dépit des menaces et de la baisse de la déflation des effectifs dans les armées, François Hollande n'envisage pas d'augmenter le budget de la Défense.
Michel Cabirol

C'est non. Interrogé sur la nécessité d'augmenter les effectifs et les budgets affectés au ministère de la Défense, après les attentats de début janvier qui ont causé la mort de 17 personnes en France, François Hollande répond qu'il ne l'envisage pas, lors de sa conférence de presse semestrielle au palais de l'Elysée.

"Faut-il, parce qu'il y a des menaces, changer ce que nous avions décidé dans la loi de programmation militaire (LPM) ? C'était quand ? Il y a à peine un an et demi. Est-ce que les menaces avaient été sous-estimées ? Non, nous les connaissions parfaitement: terrorisme, déstabilisation, cyberdéfense... Il y a les menaces qui étaient liées également à l'insécurité sur un certain nombre de lieux de conflit. Donc, les principes mêmes de la LPM n'ont pas à être modifiés", a affirmé le président de la République.

Pourtant, il est question d'une actualisation de la LPM sur la base d'une nouvelle analyse des menaces et des contrats opérationnels des armées. Le ministère de la Défense veut aller vite. "L'actualisation de la LPM doit se faire avant l'été, il faut qu'elle soit au Parlement au mois de juin", explique-t-on au sein du ministère. Et l'Hôtel de Brienne avait de grandes ambitions, que le chef de l'État vient de doucher. "Nous pouvons avancer la livraison de certains matériels, faire des achats d'urgence (...). Tout le monde sait que nous sommes en manque d'hélicoptères."

Crédits maintenus à 31,4 milliards d'euros

En dépit des menaces et de la réduction des suppressions d'effectifs (7.500 emplois préservés), le chef de l'Etat n'envisage pas d'augmenter les crédits de la Défense. "Est-ce que les crédits ont à l'être? Jusqu'à présent c'était pour les maintenir, faudrait-il les augmenter ? Je pense que aujourd'hui 31,4 milliards d'euros, somme prévue chaque année pour nos armées, est celle qui doit être sécurisée, sauvegardée, préservée", a expliqué François Hollande.

Pourtant, les 7.500 emplois préservés vont coûter, selon "Les Echos", 1 milliard d'euros au budget de la Défense, dont 200 millions en 2015. "Sur les effectifs, j'ai pris la décision de limiter ce qui était pourtant prévu depuis des années (...), et donc j'ai fait en sorte, compte tenu de ce qui était aujourd'hui la menace, de maintenir un niveau des effectifs qui soit conforme à ce que je pense l'intérêt du pays", a précisé François Hollande. Les suppressions d'emplois dans la Défense ont été décidées et exécutées en deux phases, 48.000 réalisés par Nicolas Sarkozy (2008-2012) et 33.675 décidés par François Hollande (2013-2019).

"On fait beaucoup d'efforts, et je demande beaucoup de sacrifices (...). Je fais en sorte que la sécurité soit préservée, et que nous puissions le faire dans les enveloppes qui ont été prévues", a-t-il assuré. Avant de prévenir : "Mais je vous le dis tout net. S'il y avait des dangers qui apparaissaient, je prendrais mes responsabilités."

Modernisation de l'arme nucléaire

Le chef de l'Etat a par ailleurs annoncé jeudi une "modernisation" de la force de dissuasion nucléaire. "J'entends aussi que notre force de dissuasion soit modernisée, autant qu'il est nécessaire, et toujours avec le principe de suffisance, et donc dans la transparence sur les armes nucléaires dont la France dispose", a-t-il affirmé.

"J'aurai également à m'exprimer [sur la dissuasion]. La France est une grande nation, membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU, qui a aussi la capacité nucléaire. Ce débat n'est pas ouvert en France - il l'a été", a -t-il rappelé.

Michel Cabirol

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Commentaires 15
à écrit le 06/02/2015 à 6:38
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Cela ne réglera pas le probleme, trops d'officier et pas assez de soldat..... Voila la réalité de notre armee.

à écrit le 06/02/2015 à 4:05
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C'est évident, toutes les ressources financières étant en priorité pour entretenir la nouvelle "aristocratie" française les politiques. Présidents de la république en activité et en retraite, ministres d'état en activité et en retraite, députés en a...

à écrit le 05/02/2015 à 18:50
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Il y' a peu nos généraux déploraient le manque d'argent.

à écrit le 05/02/2015 à 17:54
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au lieu de faires les cacous en AFRIQUE il fadrait èquiper les forçes de l ordre correctement a PARIS 3 tèroristes on fait trèmbler la capitale

à écrit le 05/02/2015 à 17:10
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Normal, la sociale démocratie et les socialistes ont toujours été en France à l'origine des catastrophes militaires de notre pays. .

le 05/02/2015 à 18:18
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C'étaient eux en 1870 ?

le 06/02/2015 à 4:14
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les politiques sont le premier ennemi des militaires, car ils changent d'avis comme de chemises.

à écrit le 05/02/2015 à 17:07
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Les français n'ont pas encore compris qu'il n'y a plus de fric. Les finances publiques sont lessivées. Et malgré cela, il créé une agence bidon au budget opaque pour une mission nébuleuse. Il n'y a plus de frics. Vous avez compris maintenant ? Au...

à écrit le 05/02/2015 à 17:05
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le livre de l,économiste célèbre MARC TOUATI cite que70 pour cent des actifs et rentrées des collectivités territoriales servent aux frais GÉNÉRAUX monsieur ROUSSET devrait s'en inspirer , comme sa lecture DÉBORDÉE pamphlet de sa collectivités,

à écrit le 05/02/2015 à 14:35
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ben non, tout l'argent est déjà parti aux fonctionnaires "pépères" dans leurs bureaux... Les 80 milliards d'impôts prélevé EN PLUS par la gauche sur les français, ils sont où ? Dans les poches des fonctionnaires, il faut bien les payer pour qu'ils oc...

le 05/02/2015 à 19:20
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Ce qu''il y a de bien avec vous c'est que vous réussissez à vous ridiculiser tout seul.

à écrit le 05/02/2015 à 14:00
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80 000 postes supprimés pour créer quoi en face ?

le 05/02/2015 à 14:36
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Sa grande popularité vient de l'échec majeur de l'administration, incapable d'arrêter à temps les terroristes ! Que fait-il de positif ?

le 05/02/2015 à 15:27
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RSA, CMU, etc...

à écrit le 05/02/2015 à 13:58
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notre président ignore toujours le sens du mot égalité les protèges de notre pays n ont rien a craindre sans remise a plat de ces inégalités aucun espoir le reste est BAL BILA

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