Bombardier débarque son Pdg après de mauvais résultats

Le groupe canadien a annoncé jeudi le remplacement du Pdg Pierre Beaudoin après avoir publié, au titre du quatrième trimestre, une perte de 1,4 milliard de dollars imputable à une charge liée à la suspension du programme de l'avion d'affaires Learjet 85.
Depuis l'arrivée de Pierre Beaudoin aux manettes de Bombardier en 2008, l'action a plongé de 67%.

Le Québéquois Pierre Beaudoin a été mis sur la touche jeudi 12 février chez Bombardier, payant les mauvais résultats et revers qui se sont succédé depuis plusieurs mois. Âgé de 51 ans, il va néanmoins prendre le poste de président du conseil d'administration, a annoncé le constructeur aéronautique canadien dans un communiqué.

Depuis son arrivée aux manettes de Bombardier en 2008, l'action a plongé de 67%. Il sera remplacé par Alain Bellemare, qui vient d'annoncer son départ de la branche aéronautique de United Technologies.

En glissant au poste de président du conseil d'administration, Pierre Beaudoin prend la place de son père, Laurent Baudoin, qui quitte "ses fonctions de président du conseil d'administration après plus de cinquante ans à la barre de l'entreprise". Ancienne figure emblématique de Bombardier, il gardera "le titre honorifique de président émérite".

1,2 milliard de dollars de pertes en 2014

Ce changement de Pdg intervient alors que le constructeur canadien d'aéronautique et de matériels ferroviaires a annoncé une perte de 1,2 milliard de dollars (1,05 milliard d'euros au cours actuel) en 2014, après un bénéfice de 572 millions (503 millions d'euros au cours actuel) en 2013. Depuis plus d'un an, Bombardier a multiplié les plans de restructuration dans sa branche aéronautique avec, au total, la suppression de 4.500 emplois.

Début janvier, le groupe canadien a suspendu son programme d'avion d'affaires Learjet 85 à cause de la faiblesse de la demande, ce qui a entraîné une charge exceptionnelle de 1,4 milliard de dollars et la suppression d'un millier de postes sur les sites de Queretaro, au Mexique, et de Wichita, aux États-Unis.

Hors la charge liée à Learjet, Bombardier a dégagé un bénéfice par action de 4 cents, alors que les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne 2 cents.

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