ATR : un bilan provisoire commercial mitigé en 2018

Depuis le début de cette année, le constructeur franco-italien de turbopropulseurs (50-50 entre Airbus et Leonardo) a déjà engrangé 39 commandes ou intentions de commande sur les 80 espérées en 2018.
Michel Cabirol
(Crédits : Pichi Chuang)

Les temps sont plus durs pour ATR sur le plan commercial en 2018 qu'en 2017, année où le constructeur franco-italien de turbopropulseurs avait engrangé 113 commandes. Depuis le début de cette année, la filiale à parité entre Airbus et Leonardo a engrangé 39 commandes ou intentions de commande (17 ATR 72-600, 18 ATR 42-600 et quatre appareils pour deux clients non révélés), dont 16 ont été annoncées lors du salon aéronautique de Farnborough. Le loueur NAC avait annoncé une commande de 15 appareils en 2017, qui a été affermie en 2018 (12 ATR 42-600 et 3 ATR 72-600). "Les 80 commandes espérées en début d'année restent mon objectif et je n'ai pas de raison aujourd'hui de croire qu'ATR n'y arrivera pas", avait expliqué dans une interview récemment accordée à La Tribune, le président exécutif d'ATR, Christian Scherer,

Le patron d'ATR avait préparé avec franchise les esprits à une année beaucoup moins brillante que celle de 2017. On y est... mais l'année est encore loin d'être terminée. Parmi les nombreuses affaires en discussion, il constatait "un renouveau d'intérêt pour l'ATR 42, qui pourrait faire l'objet d'une modification en vue de lui donner des performances améliorées sur des pistes courtes".

"Des petites affaires"

Depuis le début de l'année, ATR a dévoilé onze contrats ou protocole d'accords (MoU) en dehors. Soit une moyenne de 3,45 appareils par commande. "Nous avons beaucoup d'activités un peu partout dans le monde mais cela reste des petites affaires, qui sont notre fonds de commerce", avait expliqué à La Tribune le patron d'ATR. Le début d'année le confirme en dehors de NAC : 5 pour EasyFly, 4 appareils pour Bangkok Airways, 3 pour Aurigny, 2 pour Air Botswana, 2 pour EWA Air, 2 pour Hokkaido Air System et, enfin, 1 pour Air Saint-Pierre, 1 pour Drukair et 4 pour deux clients non révélés.

 "Le bilan est un peu contrasté lors des six premiers mois, avait expliqué à La Tribune Christian Scherer. Mais nous sommes "on track" pour viser un book-to-bill égal à 1 lissé sur deux ans. En 2017, nous avons pris de l'avance. Si on n'obtient cette année que 50 commandes par exemple, notre carnet de commandes assurera encore un bon niveau de livraisons nécessaires à ATR pour les années à venir. Pour autant, les 80 commandes espérées en début d'année restent mon objectif et je n'ai pas de raison aujourd'hui de croire qu'ATR n'y arrivera pas.

Pour autant, ATR a "de très beaux projets" en Asie "avec un peu plus de volumes". Mais cette année, le constructeur n'a pas pour le moment de très grosses affaires en vue comme en 2017. Mais Christian Scherer "ne désespère pas d'en sortir au moins une" cette année.

Michel Cabirol

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