Avec l'acquisition de Secapem, Rafaut poursuit son incroyable croissance

Rafaut a mis la main sur une PME très innovante, Secapem. Une acquisition qui lui permet de filer vers son objectif de 250 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici à 2025.
Michel Cabirol
Pour Rafaut, l'acquisition de Secapem est une opération de consolidation sur le segment de l'électro-mécanique des avions

Après avoir racheté en 2019 AEds (46 millions d'euros de chiffre d'affaires), Rafaut, avec le soutien de ses actionnaires HLD, ACE Capital Partners, Etoile Capital et BNP Paribas Développement, poursuit sa croissance externe avec l'acquisition d'une grande partie du périmètre de la PME Secapem, qui se revendique comme le leader mondial de la conception de systèmes d'entrainement au tir réel pour les forces armées, et de sa filiale Lun'tech basée à Montpellier et spécialisée dans les solutions radar. L'ancienne PME francilienne est passée de près de 30 millions d'euros en 2015 à 93 millions en 2019, un rang de ETI (entreprise de taille intermédiaire).

Sur un chiffre d'affaires de Secapem de 8,3 millions d'euros en 2019 (44 personnes), dont près de 40% à l'export, Rafaut a mis la main sur environ 5 millions d'euros. Car SDTS, une filiale de Secapem spécialisée dans l'entrainement opérationnel aérien des forces armées, n'est pas concernée par cette opération. Elle restera un partenaire privilégié de Rafaut pour accompagner la mise au point opérationnelle de nouveaux équipements de défense embarqués.

Une opération de consolidation

Pour Rafaut, cette opération est une consolidation sur le segment de l'électro-mécanique complexe des avions. "Les chromosomes des deux sociétés sont assez proches", a expliqué à La Tribune le président de Rafaut, Bruno Berthet, qui se réjouit de cette "très belle opération". Il y a "beaucoup de synergie" entre Secapem, une société innovante créée en 1957, et Rafaut, qui souhaite développer la partie électronique de cette PME au-delà des systèmes d'entrainement. Lun'tech, filiale de Secapem depuis 2013, propose des solutions complémentaires pour l'entrainement aux tirs guidés par radar. Bruno Berthet a également été séduit par la capacité de Secapem à se projeter à l'export (près de 40% de son chiffre d'affaires). Soit une opération de croissance externe qui cache une future croissance organique.

En dépit de crise sanitaire, Rafaut ne désarme pas même si cette ETI en pleine expansion n'a pas atteint son objectif de 100 millions de chiffre d'affaires en 2020 (de septembre 2010 à août 2020). Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 89 millions d'euros, en baisse par rapport à l'exercice précédent (93 millions d'euros pour 410 salariés). Équipementier de l'aéronautique civile et de la défense, le groupe Rafaut est également sur d'autres cibles. L'année 2021 ne fait que commencer...  Car "l'ambition du groupe Rafaut est de devenir un équipementier aéronautique européen majeur dans les domaines civils et de défense", a expliqué mercredi Bruno Berthet, cité dans le communiqué publié mercredi. Il vise un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros d'ici à 2025.

Michel Cabirol

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Commentaire 1
à écrit le 14/01/2021 à 3:10
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Un rafale, des rafauts ? AEds c’est moins célèbre qu’EADS ... 😀

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