Avio pilote le onzième succès consécutif du lanceur italien Vega

Arianespace a lancé avec succès le satellite espion marocain Mohammed VI-A. Le petit lanceur italien est désormais sous la responsabilité complète de l'industriel Avio jusqu'à son décollage (H zéro).
Michel Cabirol
Vega signe aujourd'hui son troisième lancement réussi en 2017.

Depuis le Centre Spatial Guyanais (CSG), Arianespace a lancé dans la nuit de mardi à mercredi avec succès le satellite espion marocain Mohammed VI-A. Ce satellite civil et militaire a été développé par le consortium constitué de Thales Alenia Space (TAS) en tant que mandataire et d'Airbus en co-maîtrise d'œuvre pour le Royaume du Maroc. Avec ce onzième succès pour Vega depuis 2012, Arianespace continue de démontrer "la fiabilité exceptionnelle de son lanceur léger et sa parfaite adaptation aux besoins des clients institutionnels et commerciaux", a expliqué la société européenne dans son communiqué publié mercredi.

Vega signe aujourd'hui son troisième lancement réussi en 2017. Avec ce vol, le petit lanceur italien est désormais sous la responsabilité complète de l'industriel Avio jusqu'à son décollage (H zéro). Le spécialiste italien de la propulsion de lanceurs avait déjà partagé en août cette responsabilité à l'occasion du dixième vol de Vega, avec Arianespace, qui était jusqu'alors le seul industriel à tenir le manche une fois le lanceur arrivé à Kourou. Ce n'est plus le cas aujourd'hui avec la nouvelle organisation exigée par ArianeGroup et Avio.

Mohammed VI-A, un satellite espion

Dédié à l'observation de la Terre, le satellite Mohammed VI-A servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l'aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification. Il aura également une fonction de surveillances des frontières terrestres et du littoral maritime. Le premier satellite marocain d'observation de la Terre à très haute résolution Mohammed VI-A a été séparé 55 minutes et 33 secondes après le décollage et placé sur une orbite héliosynchrone. Sa masse au décollage était de 1,11 tonne.

Responsable du système, TAS a fourni la charge utile comportant l'instrument optique, le sous-système de transmission image ainsi que le segment sol de traitement et production des images. Airbus est responsable du satellite et de son intégration, dont il a fourni la plate-forme, ainsi que du segment sol de planification mission et de contrôle du satellite.

L'observation de la Terre, un marché dynamique

Avec ce lancement, Arianespace confirme ainsi sa position d'acteur clé sur le marché dynamique de l'observation de la Terre  qui représente aujourd'hui 10% des satellites déjà lancés et 30% de son carnet de commandes (en nombre de contrats). La société de lancement européenne aura mis en orbite 64 satellites d'observation de la Terre au service de clients commerciaux et institutionnels, en particulier pour le programme européen Copernicus et l'opérateur de météorologie par satellites Eumetsat.

Avec neuf missions en carnet de commande pour Vega et Vega C, dont un tiers au service des institutions européennes et deux tiers pour des clients à l'export, Arianespace confirme la pertinence de son offre de service de lancement pour les satellites de moins de 1,5 tonnes. Entre neuf et dix vols de Vega et Vega C sont déjà prévus entre 2019 et 2021.

Michel Cabirol

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