Défense : la France lance un fonds pour protéger ses pépites technologiques

Definvest doit servir à protéger des start-up et PME prometteuses face à des groupes étrangers prêts à rafler les technologies françaises. Il permettra à ces entreprises de se développer en autonomie grâce à l'augmentation de leurs fonds propres.
Michel Cabirol
Le fonds d'investissement du ministère des Armées et de Bpifrance, Definvest, a pour vocation de "prendre des participations au capital des pépites technologiques du secteur de la Défense, aux côtés d'investisseurs financiers et industriels".

Ce n'est pas le Pérou mais c'est mieux que rien. Le ministère des Armées et Bpifrance ont lancé un fonds d'investissement doté initialement de 50 millions d'euros, baptisé Definvest, pour soutenir des PME "stratégiques pour la défense", selon un communiqué commun publié jeudi. Definvest a pour vocation de "prendre des participations au capital des pépites technologiques du secteur de la Défense, aux côtés d'investisseurs financiers et industriels", ont précisé les deux partenaires. Ce qui "permettra à ces entreprises de se développer en autonomie grâce à l'augmentation de leurs fonds propres". Car l'enjeu du financement reste crucial pour ces PME.

Le ministère des Armées dispose également d'un dispositif de soutien à l'innovation duale baptisé RAPID, qui distribue 50 millions d'euros pan an depuis 2015 aux PME et ETI duales de moins de 2.000 personnes. D'une façon générale, les PME représentent entre 10 % et 15 % des achats du ministère des Armées. Soit entre 6 % et 8 % des contrats d'armement et 40 % hors armement (achats courants).

Défense des intérêts stratégiques

Pourquoi un tel fonds? "La souveraineté de notre système de défense repose sur une industrie forte et compétitive", ont expliqué le ministère des Armées et Bpifrance. En clair et bien que faiblement doté, ce fonds, qui était une promesse de l'ancien ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, doit servir à protéger des start-up et PME prometteuses face à des groupes étrangers prêts à rafler les technologies françaises. "De nombreuses start-ups et PME françaises innovantes ont le potentiel pour développer des technologies de rupture très prometteuses en termes d'applications militaires", a confirmé le ministère des Armées.

Le fonds bénéficiera des expertises complémentaires de Bpifrance et de la direction générale de l'armement (DGA). La sélection des entreprises candidates a déjà commencé en vue des premiers investissements. L'industrie de défense française comprend une dizaine de grands groupes et 4.000 petites et moyennes entreprises, et emploie quelque 200.000 personnes.

Michel Cabirol

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 6
à écrit le 19/11/2017 à 7:27
Signaler
C'est un aveux que la loi du marché n'est pas capable de protéger les intérêts d'une nation. Ou est donc passé l'investissement productif qui nous a tant coûté en défiscalisation ?

à écrit le 18/11/2017 à 23:35
Signaler
Un pipeau, Des pépites...

à écrit le 18/11/2017 à 18:55
Signaler
Encore des fauteuils assurés pour nos énarches! Quant à parler d'investissement, nos dirigeants savent-ils ce qu'est un investissement, car pour la dépense ce sont les champions!

à écrit le 18/11/2017 à 14:35
Signaler
C'est quoi ces arnaques en série depuis le début de l'ère Macron? C'est des réformes dans l'interêts particuliers d'une caste!

à écrit le 17/11/2017 à 21:35
Signaler
Il fait dire que depuis 30 ans, la France a laisser les arceneaux mourir sur tous le territoire.... Nous ne fabriquons plus nos fusils, nos armes anti-char, nos canon de 120 mm, il én est de même pour nos munitions... La chaîne de fabrication des b...

le 20/11/2017 à 11:34
Signaler
Un arsenal, des arsenaux.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.