Et si la fusée japonaise H-IIA devenait le troisième lanceur attendu par le marché

Mitsubishi Heavy Industries a obtenu un quatrième contrat pour son lanceur H-IIA. Il va lancer la future mission martienne des Émirats Arabes Unis.
Michel Cabirol
La sonde Hope, qui va étudier l'atmosphère et le climat de Mars, est censée décoller grâce au lanceur japonais H-IIA à l'été 2020 à destination de la planète Mars.

Ni SpaceX, ni Arianespace. Les Émirats Arabes Unis (EAU) ont snobé les deux leaders du marché des services de lancement. Ce pays du golfe a finalement choisi de faire confiance au lanceur japonais H-IIA de Mitsubishi Heavy Industries (MHI) pour lancer sa future mission martienne, baptisée Hope. MHI a été sélectionné par le centre spatial Mohammed bin Rashid (MBRSC), qui a hésité dans la dernière ligne droite entre H-IIA de MHI et Falcon 9 de SpaceX, Soyuz un peu court en termes de performance étant hors jeu pour cette mission. Ce qui est finalement une demie-surprise, MBRSC ayant déjà sélectionné MHI  pour le lancement de Khalifasat prévu en 2018.

Si tout va bien la sonde Hope, qui va étudier l'atmosphère et le climat de Mars, est censée décoller à l'été 2020 à destination de la planète rouge. Elle devrait arriver en 2021, ce qui coïnciderait "avec le 50e anniversaire de la fondation de les Émirats Arabes Unis", a précisé le communiqué de MHI.

Quatre contrats commerciaux gagnés depuis 2007

Ce contrat est le quatrième obtenu sur le marché commercial par MHI, réputé cher, après ceux gagnés pour lancer en 2012 le satellite sud-coréen Kompsat-3 du KARI (Institut de recherche de l'industrie aérospatiale coréenne) puis, en novembre 2015, le satellite de télécoms Telstar 12 Vantage de l'opérateur canadien Telesat. Enfin, la société de lancement japonaise dispose d'un pré-contrat avec MBRSC pour le vol de KhalifaSat. Le lanceur H-IIA est un lanceur très fiable, a précisé MHI. Le taux de réussite de H-IIA, mise en service en septembre 2007, s'élève à  96,7% (29 lancements réussis sur 30 vols). Une fiabilité ainsi qu'une disponibilité du lanceur qui a peut-être fait pencher la balance du côté de MHI.

Dans une interview accordée à La Tribune, le PDG de SES, Karim Michel Sabbagh, à la recherche désespérément d'un troisième lanceur fiable sur le marché, s'est dit prêt lui aussi à discuter avec MHI, "qui a un bon lanceur". "Il est cher. Il n'a pas été présenté sur le marché commercial fréquemment, mais nous pourrions bien entamer une conversation intéressante avec eux", a-t-il expliqué. Pour autant, le lanceur russe dispose d'un temps d'avance pour redevenir le troisième attendu par les opérateurs de satellite, qui veulent casser le duopole Arianespace/SpaceX.

Michel Cabirol

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Commentaire 1
à écrit le 24/03/2016 à 11:08
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Les Emirats Arabes Unis vont lancer une mission vers Mars !Ho ho ho et pour quoi y faire !De plus ,on parle ici de lanceurs occidentaux les russes étant absent alors qu'ils ont toute la gamme de puissance ........

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