Huitième succès consécutif pour le lanceur italien Vega

Dixième tir réussi pour Arianespace en 2016. La société de services de lancement a lancé depuis le Centre spatial guyanais le satellite d'observation de la Terre turc Göktürk-1.
Michel Cabirol
Les images de haute résolution du satellite d'observation de la Terre turc Göktürk-1 seront utilisés à des fins civiles et militaires

Et de huit pour le lanceur italien Vega... Arianespace a lancé avec succès ce lundi depuis le Centre spatial guyanais le satellite turc Göktürk-1. Ce satellite d'observation de la Terre qui a été positionné sur une orbite héliosynchrone à une altitude de 700 km environ, est le premier satellite de ce type à être exploité par la Turquie, et plus précisément par l'armée de l'air turque. C'est le huitième succès consécutif pour Vega depuis son premier lancement en 2012.

"Avec ce succès, le deuxième dans sa phase commerciale, Vega a confirmé encore une fois sa fiabilité", s'est réjoui Avio dans un communiqué publié lundi. Le motoriste italien a conçu, développé et fabriqué en Italie Vega via sa filiale ELV, détenue également à 30% par l'Agence spatiale italienne (ASI). "Avec huit missions réussies pour le compte de clients institutionnels et commerciaux à l'export, Vega confirme son potentiel opérationnel et sa polyvalence", a pour sa part expliqué Arianespace dans un communiqué distinct. Vega est un programme de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) financé par l'Italie, la France, l'Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse et la Suède.

Telespazio, maître d'oeuvre de Göktürk-1

Le satellite Göktürk-1 a été construit par Telespazio, en tant que maître d'oeuvre, et Thales Alenia Space (TAS), société commune entre Thales (66 %) et Leonardo (33 %) pour le compte du sous-secrétariat de l'industrie de défense de Turquie (SSM, Savunma Sanayii Müsteşarlığı). Ce programme a été conçu en partenariat avec des industriels locaux tels que Tai AS, Aselsan AS, Tubitak Bilgem, Roketsan AS et TR Tecnoloji, a précisé TAS dans un autre communiqué.

Les images de haute résolution de Göktürk-1 seront utilisés à des fins civiles et militaires, a souligné le groupe italien Avio dans un communiqué publié lundi. "Il prendra des images de l'ensemble du globe en 72 heures", a précisé le CNES dans un communiqué distinct Göktürk-1 a une masse d'environ une tonne et une durée de vie de sept ans. Sa charge utile d'observation inclue un instrument optique à haute résolution et un système de stockage d'imagerie numérique embarqué pour assurer la compression des données, leur archivage et leur téléchargement.

Telespazio a développé le segment sol, incluant le centre de contrôle de mission, de gestion du satellites en orbite et les systèmes d'acquisition et de traitement des données. La société italienne est également responsable du lancement, de la mise en orbite et des tests. TAS a pour sa part construit le satellite d'observation équipé d'un capteur optique haute résolution. Le constructeur a également livré un centre d'intégration et d'essais capable d'intégrer simultanément plusieurs satellites. Ce centre est situé à Ankara et a été inauguré en 2015.

10e lancement de l'année pour Arianespace

Avant le dernier lancement prévu le 20 décembre, Arianespace a procédé à son dixième lancement de l'année. Göktürk-1 est le premier satellite turc d'observation de la Terre lancé par Arianespace, qui totalise ainsi six missions pour la Turquie. C'était pour Vega, un lanceur polyvalent, particulièrement adapté au marché de l'observation de la Terre, le deuxième en 2016.

Vega compte huit lancements supplémentaires en carnet de commande, particulièrement constitué de missions d'observation de la Terre. Il compte à ce jour huit lancements, dont 45% pour le compte des institutions européennes et 55% pour le compte de clients à l'export. Avec sa gamme de trois lanceurs, Arianespace est en mesure de lancer tout type de satellites dédiés à l'observation de la Terre et à la météorologie. Plus de 20% de ses futurs lancements y seront consacrés.

Michel Cabirol

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Commentaires 3
à écrit le 06/12/2016 à 15:52
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A moment où M. Renzi tire sa révérence, saluons à sa juste mesure ce succès technologique italien dans le cadre d'un programme programme européen où l'Italie est maître d'oeuvre. 45 ans d'expérience dans les petits lanceurs place l'Italie dans le top...

à écrit le 06/12/2016 à 12:16
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AU DERNIERE NOUVELLE LE DERNIER ANGIN ENVOYER POUR RAVITALLIER LA NAVTTE SPACIALES S EST DESINTEGRES . JESPERE QU IL VONT REUSIR A EN ENVOYEZ UNE AUTRE ? SINON NOS SCIENTIFIQUES DANS LA STATION VONT MOURIR???

à écrit le 06/12/2016 à 2:56
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À quand les succès ratés et les échecs réussis pour contrebalancer ces succès réussis ? :)

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