Article publié à 13h34, mis à jour à 18h31.
La Tribune avait révélé la tenue de négociations dès mardi. Mercredi 23 septembre, l'accord de principe a été conclu, et l'annonce a été officialisée. L'Egypte va acquérir les deux navires Mistral que la France devait initialement livrer à la Russie, avant que l'accord soit annulé, a déclaré la présidence de la République mercredi dans un communiqué.
"Le Président de la République s'est entretenu avec le Président Sissi. Ils se sont accordés sur le principe et les modalités de l'acquisition par l'Egypte des deux bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral", a indiqué l'Elysée.
Les deux navires de guerre français seront vendus pour un montant d'environ 950 millions d'euros, a-t-on appris plus tard dans la journée dans l'entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. La livraison de ces deux navires est prévue début mars, a-t-on ajouté de même source.
Le président François Hollande, à peine arrivé à Bruxelles pour le sommet européen sur les réfugiés, a pour sa part déclaré:
"Hier (mardi) j'ai arrêté avec le président égyptien) Sissi et les modalités et le prix de la vente. La France assurera donc la livraison de ces bateaux sans rien perdre tout en faisant en sorte de protéger l'Egypte".
950 millions d'euros remboursés aux autorités russes
La France avait annoncé début août l'annulation de la vente à la Russie des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistral conclue en 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy. La décision, due au rôle de Moscou dans le conflit ukrainien, avait impliqué le remboursement aux autorités russes de 950 millions d'euros. Des négociations étaient depuis lors en cours avec une dizaine de pays, dont l'Egypte.
Plusieurs contrats d'armement signés entre l'industrie française et l'Egypte
Le Caire a récemment signé plusieurs contrats d'armement importants avec l'industrie française de l'armement. Dassault Aviation avait notamment livré le 20 juillet à l'Egypte les trois premiers Rafale jamais exportés par l'avionneur français. Ces trois avions de combat font partie d'une commande de 24 unités (16 biplaces et huit monoplaces) passée en février, dans le cadre d'un contrat global de 5,2 milliards d'euros qui comprenait aussi des missiles et une frégate.
(Avec AFP et Reuters)
Sujets les + commentés