Le ministère des Armées a dépensé tous ses crédits en 2020

La ministre des Armées Florence Parly affirme que son ministère a consommé tous ses crédits en 2020. Elle a bénéficié en novembre d'une levée de gel budgétaire de 800 millions d'euros.
Michel Cabirol
Malgré les perturbations induites par la crise sanitaire, nous avons consommé les 37,5 milliards d'euros qui étaient prévus en loi de finances initiale pour 2020, a affirmé mardi la ministre des Armées Florence Parly lors de son audition à l'Assemblée nationale.
"Malgré les perturbations induites par la crise sanitaire, nous avons consommé les 37,5 milliards d'euros qui étaient prévus en loi de finances initiale pour 2020", a affirmé mardi la ministre des Armées Florence Parly lors de son audition à l'Assemblée nationale. (Crédits : Charles Platiau)

Florence Parly est une ministre heureuse. Tout comme les exercices précédents, la ministre des Armées a pu consommer en 2020 l'intégralité de son budget prévu en loi de finances initiale (LFI). "Malgré les perturbations induites par la crise sanitaire, nous avons consommé les 37,5 milliards d'euros qui étaient prévus en loi de finances initiale pour 2020", a-t-elle affirmé mardi lors de son audition à l'Assemblée nationale. Elle a d'ailleurs également confié que son ministère avait "bénéficié de 800 millions d'euros de crédits dégelés en novembre" une "date qui n'avait jamais été aussi anticipée par rapport à la fin de l'année".

"Ces 800 millions d'euros étaient d'autant plus attendus qu'ils étaient destinés dès le départ à des industries, à des entreprises de défense qui dans le contexte que j'ai rappelé ont particulièrement besoin en ce moment du soutien de la commande publique", a-t-elle rappelé.

En revanche, le ministère des Armées a dû procéder en loi de finances rectificative à des annulations de crédits de l'ordre de 200 millions d'euros, dont 124 millions millions pour le programme 146 (Équipement), pour les réorienter vers le financement du solde des surcoûts des opérations extérieures (OPEX), qui n'avaient pas été provisionnés dans la LFI (1,2 milliard de provisions en 2020).

Actualisation de la loi de programmation militaire

En 2021, le ministère des Armées doit présenter une actualisation de la loi de programmation militaire (LPM), dont la mise en œuvre devra intervenir avant la fin de l'année 2021. Si pour les années 2019 à 2023 (année où le budget s'élève à 44 milliards d'euros) les ressources ont un caractère ferme, ce n'est pas le cas pour les crédits budgétaires 2024 et 2025 qui doivent faire l'objet d'arbitrages complémentaires en 2021. Ce processus doit prendre en compte la situation macroéconomique de la France à cette date ainsi que l'objectif de porter l'effort national de défense à 2 % du PIB en 2025. Cette actualisation doit notamment permettre de préciser l'évolution des effectifs pour les années 2024 et 2025 et également de vérifier la bonne adéquation entre les objectifs fixés dans la LPM, les réalisations et les moyens consacrés.

Lors de son audition, Florence Parly a quant à elle précisé que ce processus doit aussi déterminer "les menaces auxquelles nous risquons d'être confrontées dans les années à venir". Et d'expliquer que "les travaux sont aujourd'hui en cours pour s'assurer de la compatibilité et de la congruence entre cette analyse des menaces telles que nous allons les actualiser et ce que nous avions prévu de faire dans la LPM". Pour la ministre, "les menaces identifiées en 2017 n'ont pas disparu, elle ont eu plutôt tendance à se durcir et, en particulier, les nouveaux champs de confrontation comme le cyber, l'espace, et l'information. Ce sont des champs dans lequel la confrontation devient de plus en plus dures". La LPM consacre, sur la période 2019-2023, 110 milliards d'euros qui sont en train d'être injectés dans l'économie pour les équipements, les infrastructures, ainsi que le maintien en condition opérationnelle.

Michel Cabirol

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Commentaires 7
à écrit le 13/01/2021 à 18:54
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Elle a tout bien mangé sa bonne soussoupe la grande muette. C'est bien c'est une bonne fille. Allez encore, une louchée pour mbs, une louchée pour le drian, une louchée pour le roi du maroc.... Merci a nos Moralès de faire grandir la france A...

à écrit le 13/01/2021 à 16:27
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Cela confirme notre postulat bien masculin que les femmes sont, par nature, dépensières

à écrit le 13/01/2021 à 11:29
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Contrairement aux dires des politiques notre présence au MALI " que d'ailleurs sa population condamne " ne nous protège pas des attentats mais au contraire les provoque ;; nous n'avons pas à en supporter le cout c'est a L'ONU ou à l'Europe

le 13/01/2021 à 12:44
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C'est faux...si la France n’était pas intervenu au Mali, on se retrouverait avec un pays sous la coupe des islamistes et ils auraient pu ainsi préparé en toute tranquillité des attentats en France et en Europe comme ils l'ont fait avant l'interventio...

à écrit le 13/01/2021 à 9:46
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tout cela pour quel résultat ! le marché de l armement

à écrit le 13/01/2021 à 7:08
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NON les commerçants, agriculteurs et autres artisans ont continué à gaver les rentiers inutiles, car c'est EUX qui paient !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

le 13/01/2021 à 8:07
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Vous avez raison. Le cours de l'Or a flambé et celui de la bourse depuis son plus bas au mois de Mars a explosé. Imaginez un instant, un individu ayant bénéficié des diverses aides gouvernementales (sans intérêts à remboursé ) investies dans ces 2 p...

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