Selon plusieurs sources concordantes, les Émirats Arabes Unis (EAU) ne devraient pas signer de contrat Rafale cette année (60 appareils). Pour autant, les EAU restent toujours très intéressés par l'avion de combat de Dassault Aviation. Le prince héritier d'Abu Dhabi, Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan a d'ailleurs promis une nouvelle fois au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian lors de sa dernière visite aux Émirats, de passer commande à la France.
Ce sera au mieux en 2017, mais probablement après les élections présidentielles, voire en 2018. "Il faut être très patient", précise-t-on à La Tribune. La commande pourrait par ailleurs être découpée en trois tranches (3 fois 20) avec une modernisation des premiers appareils achetés à l'image des différentes versions de Mirage 2000 achetées à Dassault Aviation. Les EAU avaient dans un premier temps acquis 36 Mirage EAD, RAD et DAD à la fin des années 80, puis 32 Mirage 2000-9 en 1998, explique-t-on à La Tribune. 30 Mirage 2000 EAD/RAD/DAD sur les 36 achetés précédemment ont été portés au standard 2000-9. En 2009, 62 Mirage 2000-9 avaient été livrés.
La guerre au Yémen coûte cher
Pourquoi attendre 2017, voire 2018 ? La guerre au Yémen, qui est partie pour durer, coûte très cher aux Émirats. En outre, les EAU pâtissent d'un prix du baril trop faible. Il a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis juin 2014. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril s'élevait jeudi à 39,87 dollars.
Enfin, les Émirats, qui sont déjà très bien équipés, utilisent dans les combats au Yémen la plupart de leurs systèmes d'armes achetés ces dernières années, notamment les Mirage 2000-9 appréciés par les pilotes émiratis. Ils en détiennent aujourd'hui une petite soixantaine.
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