Thales surfe sur des records de rentabilité

Du jamais vu dans les annales de Thales : son résultat d'exploitation (EBIT) s'est hissé à plus de 9% en 2016 (9,1%, 1,35 milliard d'euros).
Michel Cabirol
Le PDG de Thales Patrice Caine est un patron heureux, son groupe surfe sur des sommets historiques en termes de rentabilité

Thales l'a enfin fait. Le groupe d'électronique a crevé son "plafond de verre", en hissant son résultat d'exploitation (EBIT) à plus de 9% en 2016 (9,1%, 1,35 milliard d'euros). Du jamais vu dans les annales de Thales, dont l'EBIT plafonnait avant son arrivée entre 7 % et 8%. Son PDG Patrice Caine compte faire mieux en 2017 en élevant l'EBIT du groupe entre 9,5% et 10%. Soit une fourchette de prévision comprise entre 1,48 milliard et et 1,5 milliard d'euros.

En outre, la branche Transport est enfin revenue à l'équilibre, avec un EBIT de 11 millions d'euros (0,7%) et DCNS (détenu à 35% par Thales) poursuit son redressement. "DCNS est sur la bonne voie et sur une dynamique positive", a expliqué Patrice Caine au cours d'une conférence de presse portant sur les résultats 2016. Parallèlement, le plan de redressement opérationnel de la branche Transport mis en œuvre par la nouvelle équipe de direction se déroule comme prévu, mais les contrats à marge faible ou nulle pèsent
encore sur la rentabilité. Bref, tout comme Safran, Thales, en dépit de quelques petites contrariétés, voit la vie en rose.

Un carnet de commandes de près de 2,5 ans

Pour la quatrième année consécutive, le ratio des prises de commandes rapportées au chiffre d'affaires (book-to-bill) est au-dessus de 1. Soit 1,11 en 2016 (16,5 milliards d'euros de commandes), contre 1,34 en 2015, qui avait été une année historique (18,8 milliards). Il est en augmentation de 9,1 milliards d'euros sur trois ans (33,5 milliards à fin 2016 contre 24,4 milliards d'euros à fin 2013 et 32,2 milliards à fin 2015). Thales peut cueillir aujourd'hui les fruits de son carnet de commandes, .

Toutefois, le groupe électronique prévoit une nouvelle baisse de ses prises de commandes en 2017, autour de 14 milliards. Il est à noter que début 2016, le groupe prévoyait 13,6 milliards de commandes pour 2016. Il a finalement dépassé de près de 3 milliards. Ainsi, Thales a engrangé 14 grandes commandes d'un montant unitaire supérieur à 100 millions d'euros, pour un montant total de 4,66 milliards, dont un mégacontrat en Inde (36 Rafale).

Une croissance de plus de 5%

Ainsi, le chiffre d'affaires s'est établi à 14,8 milliards, en hausse organique de 6,8%. "Le chiffre d'affaires conserve un rythme de croissance élevé sur les marchés émergents (croissance organique de +14% après +16% en 2015) tandis qu'il retrouve une bonne dynamique sur les marchés matures1 (+4%, après +1% en 2015)", a expliqué le groupe dans un communiqué. Les marchés émergents représentent ainsi 30% du chiffre d'affaires du groupe (4,5 milliards), contre 28% en 2015 (4 milliards) et 25% en 2014 (3,3 milliards).

Cette année encore, Thales devrait continuer à bénéficier de la bonne orientation de la majorité de ses marchés. Dans ce contexte, le chiffre d'affaires de 2017 devrait connaître une croissance organique de l'ordre de 5% par rapport à 2016. Au-delà, Thales reste sur des marchés en croissance. Ainsi, sur la période 2016-2035, le marché de l'aviation civile devrait progresser de 4% par an, celui de la construction de satellites de 2% par an (2016-2025), celui de la signalisation de 3% par an (2014-2020) et, enfin, celui de la défense de 2% entre 2016 et 2019..

Michel Cabirol

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Commentaire 1
à écrit le 28/12/2017 à 17:05
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Facile quand c'est l'État qui paye...

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