Thomas Pesquet : "Il faut que je retourne dans l'espace". Dès 2020 ?

Trois mois après son retour sur Terre, le spationaute français Thomas Pesquet manifeste son envie de retourner dans l'espace. Il est persuadé par ailleurs qu'il verra de son vivant une mission humaine sur Mars.
Fabrice Gliszczynski
Thomas Pesquet a pris trois semaines de vacances pour la première fois depuis 2003.

« Ma priorité, c'est de retourner dans l'espace »; «retourner dans l'espace est tout le mal que je me souhaite »; « il faut que j'y retourne »... Thomas Pesquet est rentré depuis trois mois seulement de son voyage dans l'espace qu'il rêve déjà d'y retourner. Ce jeudi, devant l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace, il a, à plusieurs reprises, manifesté son envie pressante de retourner dans l'espace, après une mission de six mois dans la Station spatiale internationale (ISS) pour le compte de l'Agence spatiale européenne (ESA).

Dans tous les cas, ce souhait ne pourrait se concrétiser avant 2020.

« Il n'y a rien sur le papier. Tout le monde s'est engagé à maintenir la station internationale jusqu'à 2024 (je pense personnellement qu'elle ira un peu plus loin). D'ici à cette date, l'ESA, l'agence spatiale européenne, est partenaire du projet et cela va donner lieu à des vols d'Européens. Cela  continue d'ailleurs. Paolo Nespoli est actuellement là-haut, l'année  prochaine il y aura un Allemand, ensuite un autre Italien... Les gens sont nommés sur les vols jusqu'en 2019. À partir de 2020, on verra. Si quelqu'un a envie de mettre mon nom sur un vol, je ne vais pas m'y opposer », a-t-il indiqué.

Pilote de l'A310 Zero-G?

Thomas Pesquet pourrait d'ailleurs être fixé rapidement. La décision de prendre les commandes de l'A310 Zero-G de Novespace, une filiale du CNES qui effectue des vols paraboliques, est liée à un retour rapide dans l'espace.

« Cela fait partie des choses dont on va parler à la rentrée. Cela leur ferait plaisir et à moi aussi, car faire du Zéro G en tant que pilote, c'est rigolo. Mais, si je repars dans l'espace rapidement, qui est tout le mal que je me souhaite, est-ce que ça vaut le coup de se lancer dans une qualification type pour le faire six mois puis commencer l'entraînement pour une mission ? La réponse est non. Il faut d'abord répondre à cette question. Est-ce que je vais repartir dans l'espace bientôt ? Est-ce qu'il y a de bonnes chances, de moyennes chances ou de faibles chances? Une fois que l'on aura une idée de cela. Cela fait partie de mon agenda de répondre à ce genre de question », a-t-il dit.

Pour l'heure, Thomas Pesquet entend "aller à la rencontre des jeunes" qui se sont passionnés pour son aventure. Il a notamment comme projet de faire un livre de photos et "peut-être de raconter toute cette histoire sous forme écrite", avant de reprendre l'entrainement.

Des Européens à bord de la station spatiale chinoise?

Pense-t-il par ailleurs aller un jour dans l'espace à bord de la station spatiale chinoise que Pékin entend commencer à construire à partir de 2019 ? Thomas Pesquet ne s'est pas penché sur son cas personnel, mais on devine dans ses propos que cette éventualité n'est pas à exclure.  « On coopère avec nos amis chinois. Il va falloir que je reprenne des cours de Chinois (...) Aujourd'hui, on parle d'envoyer des Européens dans la station chinoise qui commencera à être construite en 2019», a-t-il indiqué.

"Il ne manque pas grand-chose pour pouvoir aller sur Mars"

Interrogé sur la possibilité de voir un jour un astronaute aller sur Mars, Thomas Pesquet est « persuadé » qu'il verra des gens sur Mars de son vivant.

« J'y crois. Nous n'en sommes pas très loin. Il ne manque pas grand-chose. Les radiations ne sont pas un problème. Ce qui règle tout, c'est la propulsion. Si tu la règles, que tu y vas hyper vite, la radiation n'est plus un problème. Si on ne reste pas 300 jours, si on est plus léger, la mission est 10 fois plus légère et 10 fois moins coûteuse. Ce n'est clairement pas déconnant d'imaginer une mission humaine vers Mars dans pas longtemps. Ce ne sera pas moi. Je ne serai peut-être pas assis dans le truc, mais j'ai 39 ans, je pense que le verrai ».

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 6
à écrit le 02/09/2017 à 18:41
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Il a pourtant rencontré un Jupitérien sur Terre , comme quoi.

à écrit le 01/09/2017 à 19:01
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Pour gérer son image médiatique en tout cas il a les pieds sur terre.

à écrit le 01/09/2017 à 16:30
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Génial, j'ai toujours rêvé de mesurer 1m90, la solution est d'aller sur mars ... pour grandir... mdr

le 02/09/2017 à 12:02
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@citoyen ordinaire: sauf qu'un âne de 1m50 ou de 1m90 reste un âne, même en costume de luxe :-)

à écrit le 01/09/2017 à 9:04
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Il peut s'acheter un billet s'il le souhaite... je préfère que notre argent publique serve à faire fonctionner notre GPS Européen, si c'est possible...

à écrit le 01/09/2017 à 7:19
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Avec mes impôts ? Bof.....

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