Tour du monde de Solar Impulse 2 : le Pacifique franchi, destination New York maintenant !

Après 10 mois d'escale technique à Hawaï, l'avion solaire a bouclé la traversée du Pacifique en effectuant avec succès le vol entre Hawaï et la Californie. Prochaine étape de ce tour du monde commencé l'an dernier, la traversée des Etats-Unis.

"Le Pacifique est fait", a déclaré le pilote suisse Bertrand Piccard, juste avant l'atterrissage sans encombre ce dimanche de Solar Impulse à Moffett Airfield, au sud de San Francisco, l'étape la plus périlleuse du tour du monde de cette avion utilisant uniquement l'énergie solaire en raison de l'absence de sites d'atterrissage en cas d'urgence.

"C'est l'une des expériences les plus époustouflantes que j'ai jamais vécues", a-t-il par ailleurs lancé à sa descente d'avion, après ce vol d'une soixantaine d'heures pendant laquelle il ne pouvait pas dormir plus de 20 minutes d'affilée pour s'assurer que le vol se déroule bien.

 Le cofondateur de Google était là

"C'est formidable d'être en Californie, la terre des pionniers", a-t-il déclaré, avec à ses côtés notamment le cofondateur de Google, Sergey Brin. "L'innovation et l'esprit pionnier doivent continuer.

La révolution de la technologie propre doit continuer à avancer", a-t-il ajouté, avant de redire sa conviction que, "dans 10 ans, des avions électriques pourront transporter une cinquantaine de personnes".

Airbus travaille notamment sur un avion régional électrique.

 Le SI2, appareil expérimental révolutionnaire fonctionnant avec des batteries qui se rechargent grâce à l'énergie solaire, avait repris jeudi son tour du monde commencé le 9 mars 2015 au départ d'Abu Dhabi après une longue escale technique de plus de 10 mois (293 jours) dans l'archipel américain de Hawaï, au milieu du Pacifique, pour réparer les batteries endommagées par une chaleur excessive pendant l'étape précédente, entre le Japon et Hawaï. Ce vol avait qui avait duré 120 heures, avait largement battu le précédent record mondial de vol en solitaire établi en 2006 par Steve Fossett, qui avait volé pendant 76 heures et 45 minutes.

Un défi technique

Le vol entre Hawaï et la Californie représentait un "défi" technique, avait estimé au début du périple Bertrand Piccard. Car l'envergure des ailes du SI2, équivalente à celles des plus gros avions commerciaux (63,4 mètres) pour un poids d'une fourgonnette de seulement 1,5 tonne, rend l'appareil "très sensible aux turbulences".

"Donc il faut rester vraiment à plat", la plupart du temps et les changements de direction sont toujours périlleux » indiquait le médecin-psychiatre sur Facebook durant la traversée.

"Nous devons garder beaucoup de distances avec les autres avions" pour éviter ces turbulences qui pourraient avoir des conséquences "terribles", ajoutait-t-il.

L'avion devait toutefois changer régulièrement de trajectoire, en prenant des "angles d'attaque", notamment lorsqu'il s'agit de "faire un demi-tour" pour "tourner le dos au soleil et ainsi prendre davantage de son énergie".

Les ailes de l'avion sont couvertes de plus de 17.000 cellules photovoltaïques, qui chargent les batteries la journée.

Traversée des Etats-Unis

L'avion ne pouvant transporter qu'un seul pilote, Bertrand Piccard, âgé de 58 ans, et son compatriote André Borschberg, 63 ans, se relaient à chaque étape pour accomplir à tour de rôle les longs vols solo. C'est André Borschberg qui pilotera donc l'avion pour la traversée des Etats-Unis jusqu'à New York, où il devrait atterrir non loin de la Statue de la Liberté. L'étape suivante sera la traversée de l'Atlantique, et enfin le vol d'Europe vers Abou Dhabi pour boucler ce tour du monde de 35.000 kilomètres.

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