Delpeyrat aguiche Labeyrie avec Comtesse du Barry

Après l'acquisition en juin de Comtesse du Barry, Delpeyrat fait un saut dans le haut de gamme et vise cent boutiques en France et vingt à l'international. La Chine fait de nouveau partie de son terrain de jeux.
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Une sortie du "tout conserve" pour aller vers le mi-cuit et les offres alternatives comme le saumon, un fort développement à l'international, des publicités jouant sur l'histoire de France, Delpeyrat part jouer dans la cours de Labeyrie avec sa nouvelle acquisition, Comtesse du Barry.

Depuis le rachat de cette PME familiale (28 millions d'euros de chiffre d'affaires, en baisse de plus de 3% l'année dernière) en juin dernier, l'entreprise, filiale du groupe Maïsadour (1,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires) peaufine un plan de relance ambitieux.

Contrairement à Labeyrie, exclusivement tourné vers la grande distribution, Delpeyrat sort ainsi de ce seul réseau pour entrer dans celui plus sélectif des boutiques en propre. D'ici 2015, l'ambition en France est de faire passer le réseau de 70 à 100 magasins dont la moitié en franchise. « Avec notre offre plus haut de gamme, notamment grâce à l'arrivée du mi-cuit plus cher que la conserve, nous visons 20% de chiffre d'affaires supplémentaire par boutique dès 2012 », explique le président de Delpeyrat, Thierry Blandinières, qui envisage de créer des espaces restauration dans ses nouveaux points de vente.

Le développement passera aussi par l'international. Une vingtaine de boutiques devraient ouvrir d'ici 2015 dans les capitales mondiales avec un premier axe vers le Canada et l'Amérique du nord et un second vers la Chine et le Japon. Après 10 ans d'allers et retours en Chine et des déboires avec un partenaire dans le nord du pays il y a trois ans, Delpeyrat se contentera cette fois d'acheter des foies chinois et de les transformer seul pour les vendre aux restaurateurs de Shanghai et Pékin ou via ses boutiques Comtesse du Barry.

Le but est de rétablir une rentabilité (à l'équilibre) mise à mal par plusieurs années de baisse des ventes. « Nous garderons un objectif de 6% de résultat courant pour Delpeyrat et nous utiliserons le cash pour investir dans la stratégie », détaille Thierry Blandinières.

En parallèle, Delpeyrat vient d'investir huit millions d'euros dans une nouvelle usine à Sarlat pour opérer un grand retour vers le Périgord, d'où cette marque devenue landaise est originaire. Les gammes du Périgord seront 15 à 20% plus chères que celles des Landes et devront représenter 25% des ventes dans les cinq ans. Le reste du portefeuille sera désormais estampillé 100% sud-ouest (grâce à une relocalisation des canetons dans la région) pour rassurer le consommateur.

En raison de la flambée des matières premières, les prix en rayons devraient être 10% plus chers que l'an dernier. Mais les ventes des fêtes de fin d'année sont attendues en hausse de 2%.

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Commentaires 3
à écrit le 15/09/2011 à 8:08
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quand on sait que ce super patron Mr blandiniere est partie pour dessacord sur la stragegie mis en place par le groupe cofigeo l'orsque l'on constate aujourd'hui ce qu'il a réalisé bravo Mr blandiniere il n'y a pas photo en terme de réussite entre ...

à écrit le 07/09/2011 à 10:44
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Les marques Labeyrie et Blini sont islandaises.

le 15/12/2011 à 14:21
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Faux: Labeyrie et Blini sont deux entreprises françaises.

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