Les emplois français souffriront-ils de la concurrence des briquets chinois ?

Le dirigeant du groupe français Bic, Bruno Bich juge cette concurrence déloyale et parle de briquets français "sacrifiés". Il menace de "réexaminer" des investissements importants sur un site d'Ille-et-Vilaine si l'Union Européenne ne ne reconduit pas une mesure antidumping vieille de 21 ans touchant les briquets importés de Chine.
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La Commission européenne cherche à faire le ménage parmi les taxes antidumping qu'elle applique et doit se prononcer d'ici au 12 décembre sur le renouvellement ou non de la taxe en vigueur depuis 1991 concernant les briquets bas de gamme et premier prix importés. Inquiet, BIC menace de revoir ses investissements par la voix de son président de Conseil d'administration Bruno Bich.

Depuis 21 ans, chaque briquet bas de gamme importé par l'Union Européenne est taxé à hauteur de 0,065 euro. L'héritier du groupe français Bic plaide pour une reconduction de la taxe antidumping contre les importations chinoises dans une interview publiée par Le Figaro ce vendredi 16 novembre.

Une concurrence jugée déloyale...

"Nous avons déjà décidé d'un plan d'investissement dans les briquets de plusieurs dizaines de millions d'euros sur les trois prochaines années. À ce jour, une grande partie est prévue sur le site de Redon [en Ille-et-Villaine, ndlr] et sera maintenue si la taxe est renouvelée sinon, nous devrons réexaminer nos choix", prévient-il, soulignant que l'usine d'Ille-et-Vilaine réalise 50% de la production mondiale de briquets du groupe. "Il est aussi simple d'agrandir nos usines nord et sud-américaines", poursuit Bruno Bich.

Il accuse les fabricants chinois de concurrence déloyale et met en doute la sécurité des briquets qu'ils vendent sur le territoire européen. "Nous souhaitons seulement que la concurrence soit loyale et que les lois soit respectées", plaide-t-il.

"Bruxelles a peut-être choisi de procéder à des arbitrages en faveur de secteurs industriels jugés plus importants comme le photovoltaïque. Les briquets français pourraient alors être sacrifiés" craint le dirigeant du numéro 1 mondial des briquets de marque.

... pourtant BIC se porte bien

L'entreprise a déjà multiplié les actions en justice contre des concurrents asiatiques pour mieux faire respecter la mesure antidumping. Il faut dire que les briquets ont représenté près de 27% des ventes de Bic au cours des neuf premiers mois de cette année, soit le deuxième pôle d'activité du groupe derrière la papeterie.

Malgré tout, cette pression exercée par le spécialiste des produits jetables fondé en 1945 ne fait pas suite à des difficultés économiques puisqu'il a dégagé un bénéfice net en hausse de 7,6% à 70,4 millions d'euros au troisième trimestre et confirmé son objectif d'une stabilité de sa rentabilité opérationnelle en année pleine à la fin du mois dernier. "Nous nous défendons bien", concède d'ailleurs Bruno Bich.

(source : Le Figaro)

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Commentaires 13
à écrit le 28/12/2012 à 5:30
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Selon moi les emplois français souffrent surtout de la concurrence des voitures et autres produits allemands. Le déficit de la balance commerciale de la France avec l'Allemagne est énorme et ne cesse de croître. Alors se préoccuper des briquets chino...

à écrit le 18/11/2012 à 16:28
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Désespérant de connerie... Honte au baron... "Briquet bas de gamme" ça veut dire quoi ? Interrogez-vous : où va le produit de la taxe ? Lâchez le fric et raisonnez tous SVP sur le bénéfice du consommateur français, seul dénominateur commun d'un progr...

à écrit le 16/11/2012 à 22:16
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J'adore la conclusion bien française: il gagne de l'argent donc il peut supporter la concurrence ! Même les "journalistes", ils n'en mourraient pas tous mais tous étaient frappés.........................

à écrit le 16/11/2012 à 18:36
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Arrêtez de fumer, vous rendrez service a la France et au Européen! A moins que vous vouliez développer le secteur du cannabis!

à écrit le 16/11/2012 à 17:07
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Un briquet BIC n'est pas nécessairement un briquet français. Bic subit depuis messieurs décennies la concurrence de la Chine etc.Son niveau d'automatisation lui permet facilement de faire face à toute concurrence,malgré un marché très concurrentiel. ...

à écrit le 16/11/2012 à 15:43
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Les propos de certain sont etonnants.Je rapelle que l'on vit dans la mondialisation et que chacun use de ses propres arguments pour vendre .Les chinois c'est le bon marche chez les allemands c'est la qualite .Il n'y a pas de concurrence deloyale quan...

le 16/11/2012 à 16:38
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Sauf que la concurrence doit être loyal et pour cela les règles doivent être les mêmes pour tous. Généralement les briquets chinois sont de mauvaise qualité et ne respectent pas les règles européennes. L'une de celle ci et qu'un enfant ne doit pas po...

le 16/11/2012 à 19:27
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qualité ne rime pas forcément avec allemand

à écrit le 16/11/2012 à 15:40
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L'europe economique et industrielle est en train de se faire pulveriser par la Chine avec l'accord des technocrates europeens incompetents et collabos. Qu'en pense Mr Lamy, membre du PS et President de l'OMC ? =) Il faudrait qu'il en parle a son ami ...

le 16/11/2012 à 18:44
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tout à fait d'accord!

à écrit le 16/11/2012 à 15:02
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Il fallait vraiment être un baron (BIC) pour avoir pu profiter de 21 années de protectionnisme sur des briquets. A propos de briquets justement, ça sent la fumisterie lol

à écrit le 16/11/2012 à 14:28
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Je vous propose d'introduire une taxe sur les briquets chinois. Il faudrait créer une commission afin d'étudier la question et faire une proposition à la commission européenne. Je pense en effet que le problème posé par les briquets chinois est vital...

à écrit le 16/11/2012 à 14:24
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Qu'en pense Montebourg ? Il a un avis autorisé sur tout.

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