Eurofins, le laboratoire de bioanalyse qui profite du scandale de la viande de cheval

Le groupe voit son cours de Bourse grimper, alors qu'il accroît ses capacités de détection d'ADN de cheval dans les produits devant contenir de la viande de boeuf.
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Premier à confirmer la présence frauduleuse de viande de cheval, Eurofins Scientific gagne aujourd?hui en notoriété... et grimpe en Bourse. Face à la demande liée au scandale de la viande de cheval, l?entreprise, née à Nantes, et dont le centre spécialisé dans l?analyse de l?ADN est situé en Allemagne, vient d'accroître ses capacités de détection et de mettre en place un service de traçabilité génétique.

Face au plan d'urgence décrété par l'Union européenne, Eurofins a mis en place un service permettant de détecter la présence de viande de cheval et du Phenylbutazone, un traitement anti-inflammatoire pour les chevaux de course mais interdit aux animaux destinés à la consommation par l'homme.

Hausse de 30% de sa capitalisation boursière depuis janvier

En Bourse, le titre progressait à 4,15% lundi matin, portant à 18,5% sa hausse depuis le 16 janvier. C?est à cette date que sont tombées les premières révélations en Grande-Bretagne par les autorités irlandaises de la présence de traces très faibles d'ADN chevalin dans des steaks de boeuf vendus par la chaîne de supermarchés Tesco.

La capitalisation boursière du groupe représente désormais 2,3 milliards d'euros (+30% depuis début janvier). Joint par Reuters, Eurofins a jugé prématuré pour l'heure de faire de nouvelles projections financières.

L'entreprise, qui comptait 10 salariés lors de son lancement en 1987, compte aujourd'hui 170 laboratoires répartis dans 34 pays en Europe, aux Etats-Unis, en Asie et en Amérique du sud, indique son site Internet. Elle emploie 13.000 personnes.

La réglementation européenne sera bonne à long terme

"Le profil boursier devient assez impressionnant avec ce scandale", observe un analyste interrogé par Reuters à Paris, rappelant que les tests réalisés par Eurofins sont à "très forte valeur ajoutée". "C'est une très bonne nouvelle à court terme car le groupe est pratiquement le seul à pouvoir réaliser les tests de détection et à pouvoir opérer sur l'ensemble de la chaîne (...). Mais c'est également très bon à moyen terme, puisqu'il va sans doute y avoir une réglementation européenne, qui va évidemment être bénéfique au laboratoire et accélérer sa croissance", ajoute l'analyste.

Selon un autre analyste, ce centre a dégagé un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros en 2011, avec pour objectif un doublement de ses ventes en cinq ans.

Lire également :

>> Scandale de la viande de cheval : l'UE sort les tests ADN

>> Les 12 mots qu'il faut connaître pour tout comprendre de l'affaire de la viande de cheval

>> Sur Ouest-France.fr, l?interview du directeur général de la division alimentaire du laboratoire en France

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Commentaire 1
à écrit le 18/02/2013 à 15:17
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Bravo Eurofins, une belle success story française! Les universités devraient en produire plus.

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