C?était annoncé, c?est confirmé. Le groupe PPR (Pinaut Printemps Redoute) change de nom et devient Kering. Ce nom doit symboliser l?aboutissement d?une transformation amorcée en 2005. ?Le nouveau groupe sera totalement sorti du secteur de la distribution d?ici quelques mois", indique le communiqué de presse du groupe, confirmant la rumeur lancée il y a quelques semaines. Ce nouveau nom doit encore être approuvé par l?assemblée générale des actionnaires prévue le 18 juin prochain.

?D?un conglomérat centré sur des activités de distribution essentiellement européennes, PPR est devenu en quelques années un groupe cohérent, intégré et international, concentré désormais sur un métier unique : l?habillement et les accessoires, à travers des marques de luxe et de sport & lifestyle", résume le groupe mené par François-Henri Pinault.

Le groupe mise désormais sur des marques telles que Gucci, Bottega Veneta, ou Saint Laurent. Le pôle luxe a constitué 64% du chiffre d?affaires total qui s'est élevé à 9,7 milliards d'euros en 2012 , et 84% du résultat opérationnel courant. Côté sport, les marques Puma et Volcom doivent encore être redressées.

Retour aux sources bretonnes

Sur le choix de l?appellation, le groupe explique que Ker vient du breton et signifie ?foyer et lieu de vie?. François Pinault, le milliardaire fondateur du groupe, a toujours choyé ses origines bretonnes. La terminaison ?ing est directement tirée de l?anglais et est censé exprimer ?le dynamisme et la dimension internationale?. Le nouveau nom est du coup assorti d?un nouveau logo dans lequel l'expression Kering est affublée d?une chouette ?symbole de sagesse, de protection et de clairvoyance? et qui incarne ?un caractère visionnaire?.

Pour la direction, ?Kering s?entend avant tout comme caring en anglais [prendre soin]?. Depuis 2011, le groupe PPR s?est engagé dans une démarche environnementale. Le groupe veut présenter un compte de résultat environnemental pour l?ensemble de ses 16 marques.

Le groupe doit néanmoins achever sa métamorphose qui a pris du retard. Après avoir échoué à céder la Fnac qui sera finalement introduite en Bourse cette année, PPR cherche toujours un repreneur à sa filiale Redcats (La Redoute, Vertbaudet, Cyrillus?). Les syndicats craignent de nouveaux plans sociaux. PPR s?était délesté de Printemps en 2006 et de Conforama en 2010.