Pernod Ricard qui trinque en Chine veut économiser 150 millions d'euros

Comme Rémy Martin, le numéro deux mondial des vins et spiritueux subit l'impact des lois anti-corruption imposées par Pékin. Le groupe français a lancé un avertissement sur résultats en raison d'un baisse de 18% de ses activités en Chine.
Pour Pernod Ricard, les ventes ont baissé de 18% en Chine au cours du premier trimestre de l'exercice 2013-2014

Pékin lutte contre une corruption trop ostensible. Et les groupes de vin et spiritueux en font les frais. Dernier en date à l'indiquer: Pernod Ricard qui publie un avertissement sur résultats ce jeudi.

Le deuxième acteur mondial du marché derrière Diageo prévoit désormais une croissance de 1% à 3% de son résultat opérationnel courant pour l'exercice 2013-2014 qui s'achève fin juin. Auparavant, il s'attendait à voir ce résultat croître de 4% à 5%. 

Pernod Ricard anticipe une situation difficile en Chine en 2014

Une ambition revue à la baisse à cause du ralentissement en Chine où ses ventes ont baissé de 18% l'an dernier et où la situation ne serait pas prête de s'améliorer, au moins jusqu'en juin 2014. C'est ce qu'indique le directeur général du groupe français Pierre Pringuet, cité dans un communiqué:

 Nous restons confiants dans le potentiel à moyen et long-terme de la Chine, mais nous y anticipons une situation difficile pour l'ensemble de l'exercice.

D'autres entreprises du secteur ont connu des mêmes difficultés similaires. C'est le cas de Rému Cointrau par exemple. 

>> La campagne de moralisation en Chine plombe les ventes de Rémy Cointreau

Effet devise défavorable

Globalement, le chiffre d'affaires du premier semestre de cet exercice atteint 4,6 milliards d'euros, sans prendre en compte l'effet des taux de change. Par rapport au premier trimestre de l'année précédente, il baisse de 1%. Le résultat opérationnel courant grimpe de 2% à 1,4 milliards d'euros. Mais, en raison d'un "effet devise défavorable", le résultat opérationnel baisse de 7%. 

En dehors de la Chine, les recettes ont cependant augmenté de 2% en Asie, 4% en Europe et 3% sur le continent américain. 

Un plan d'économie avec un impact possible sur l'emploi

Dans ces conditions, l'entreprise prévoit un plan d'économie de 150 millions d'euros étalé sur trois ans. Baptisé "Allegro", ce plan s'est donné un triple objectif "simplification, priorisation et mutualisation", selon le directeur général adjoint finances de l'entreprise, interrogé par l'AFP. "il est possible qu'il y a ait des impacts sur l'emploi" mais rien est décidé pour l'instant, a-t-il précisé. Le groupe emploie 19.000 personnes dont 2.800 en France

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