La montre connectée va-t-elle détrôner la bonne vieille montre? La question a traversé l'esprit de nombre d'acteurs de l'horlogerie suisse de premier plan avec l'annonce mardi de la Watch (la montre connectée d'Apple sera commercialisée courant 2015). Chez LVMH, le patron de la division montres ne semble pas inquiet outre mesure. Jean-Claude Biver a même ironisé sur la conception de la montre.
Pas de "sex-appeal"
Interrogé par le quotidien allemand Die Welt, Jean-Claude Biver a jugé que
"Cette montre n'a pas de sex-appeal. Elle est trop féminine et ressemble trop aux smartwatches qui sont sur le marché".
"Pour être tout à fait honnête, elle a l'air d'avoir été conçue par un étudiant en première année", a raillé celui qui dirige les griffes Tag Heuer, Zenith et Hublot. Et de donner des leçons de marketing haut-de-gamme :
"le luxe, ça a toujours quelque chose d'intemporel, c'est rare et ça véhicule du prestige. Une montre qui est vendue à 40 millions d'exemplaires et qui est impossible à réparer dans une dizaine d'années ne peut pas être intemporelle".
Le patron de Swatch n'est pas "nerveux"
Déjà, mardi, le patron du groupe suisse Swatch Group, Nick Hayek, avait affirmé ne pas être "inquiet" de la montre connectée d'Apple. Il a estimé que la question de l'avenir des montres s'était déjà posée avec l'arrivée des premiers téléphones portables. "Le marché de l'horlogerie n'a fait que croître depuis lors (...) si le fait d'indiquer l'heure était le seul intérêt des montres, l'industrie horlogère n'existerait plus depuis longtemps", a ajouté le patron du premier groupe d'horlogerie du monde dans le magazine suisse l'Hebdo.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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