InBev préparerait une OPA géante pour s'emparer de SABMiller

Le numéro un mondial approcherait des banques afin de financer une opération de 120 milliards de dollars et s'offrir le groupe sud-africain, numéro 2 mondial. La nouvelle entité pourrait s'accaparer près de 30% de parts de marché mondial...
Nabil Bourassi
AB InBev, numéro un mondial de la brasserie, est le fruit de dix ans de fusions-acquisitions géantes.

Un mariage de titans dans le secteur de la brasserie ? Depuis plusieurs mois, les rumeurs de presse se multiplient sur une éventuelle offre d'AB InBev, numéro un mondial des bières, sur SABMiller qui le suit sur le podium mondial.

Depuis hier, et l'annonce du refus d'Heineken de fusionner avec SABMiller, les investisseurs trépignent d'impatience sur une offre à 122 milliards de dollars. D'après le Wall Street Journal, le brasseur belge serait en train de consulter des établissements financiers afin de rassembler les fonds pour mettre la main sur son concurrent sud-africain. L'action SABMiller est en hausse de 40% depuis le début de l'année, sur fond de spéculation sur une éventuelle OPA.

Econduit par Heineken, SABMiller est redevenu une proie

Face aux rumeurs persistantes et jugées crédibles, la direction de SABMiller avait tenté de racheter Heineken afin d'acquérir une taille suffisante pour décourager SABMiller. Las, le refus de la famille héritière du groupe néérlandais a bloqué l'opération et relancé les velléités du groupe belge.

La source citée par le quotidien économique américain réfute que les deux groupes soient entrés en négociations. AB InBev, qui commercialise les marques Stella Artois, Hoegaarden ou Leffe, veut d'abord sécuriser ses marges financières avant d'approcher sa proie.

Cette opération pourrait créer un géant mondial de la bière. Tant et si bien qu'il pourrait se placer dans une situation quasi-dominante en s'accaparant près de 30% du marché mondial du secteur, soit trois fois ce que détiendrait Heineken, qui deviendrait alors numéro 2. La nouvelle entité pourrait même acquérir une position monopolistique sur certains marchés en Amérique Latine ou en Afrique.

Dix ans de fusions géantes

AB InBev raconte l'histoire de dix ans de fusions-acquisitions d'envergure. En 2004, le belge Inbrew lance une OPA sur le brésilien AmBev et devenait numéro un mondial. Quatre ans plus tard, InBev rachète le numéro trois de l'époque, l'américain Anheuser-Busch, pour 52 milliards de dollars pour devenir AB InBev.

Nabil Bourassi

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