Guerre des prix dans la grande distribution : le gouvernement tente de calmer le jeu

Une rencontre est prévue jeudi prochain au ministère de l'Agriculture entre distributeurs, représentants de l'industrie agroalimentaire et agriculteurs pour évoquer la guerre des prix et le spectre de la déflation
La publication du décret intervient à quelques jours d'une rencontre prévue jeudi prochain au ministère de l'Agriculture entre distributeurs, représentants de l'industrie agroalimentaire et agriculteurs pour évoquer la guerre des prix et le spectre de la déflation

Le décret d'application attendu depuis plusieurs mois, qui permet et encadre un retour à la table des négociations entre grande distribution et producteurs agroalimentaires, en cas de forte variation des prix agricoles, a été publié samedi au Journal Officiel. La loi crée l'obligation d'insérer une clause de renégociation dans certains contrats de vente de produits alimentaires dont les prix de production sont significativement affectés par des fluctuations des prix des matières premières agricoles et alimentaires.

Élaboré en concertation avec les principales organisations professionnelles agricoles, de l'industrie agroalimentaire et du commerce, le décret définit la liste des produits concernés ainsi que les modalités de traçabilité de la renégociation. Ce dispositif est notamment applicable à la vente du lait et des produits laitiers, des produits de la pisciculture, de la viande, des œufs et des pâtes alimentaires.

Prix très volatiles

Depuis plusieurs années, les prix de certaines matières premières agricoles et alimentaires connaissent une forte volatilité. "Ces évolutions de prix, parfois très brutales, étaient rarement anticipées par les partenaires commerciaux de la chaîne d'approvisionnement en produits alimentaires, explique lundi un communiqué de Bercy. Cette situation était préjudiciable aussi bien aux producteurs agricoles qu'aux fournisseurs de l'agro-alimentaire, en l'absence de mécanisme de renégociation encadré".

La publication du décret intervient à quelques jours d'une rencontre prévue jeudi prochain au ministère de l'Agriculture entre distributeurs, représentants de l'industrie agroalimentaire et agriculteurs pour évoquer la guerre des prix et le spectre de la déflation.

Rencontre entre distributeurs, industriels et agriculteurs

Cette rencontre a été annoncée alors que distributeurs et fournisseurs viennent d'entamer leurs négociations commerciales annuelles pour fixer les tarifs des produits de grande consommation pour l'année à venir. Celles-ci doivent durer jusqu'à fin février. Elle devrait revenir sur les conséquences de la guerre des prix à laquelle se livrent depuis deux ans les enseignes françaises de grande distribution pour tenter de conserver leurs parts de marché sur fond de pouvoir d'achat en berne.

Le nouveau dispositif devra être intégré dans les négociations qui ont commencé pour se conclure d'ici à fin février 2015 les contrats LME (loi de modernisation de l'économie) entre industriels et distributeurs. Les contrats régis par le code rural et de la pêche maritime, entre le producteur agricole et son premier acheteur  (comme par exemple les contrats entre producteurs de lait et laiteries) sont également concernés. Ce décret permet aussi d'appliquer l'obligation de prise en compte des évolutions de prix dans les coopératives introduite par la loi d'avenir pour l'agriculture l'alimentation et la forêt du 13 octobre 2014. Ainsi, producteurs agricoles, industriels de l'agroalimentaire et distributeurs, définiront dans ces différents contrats les modalités de renégociation des prix des produits concernés.

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Commentaires 13
à écrit le 19/10/2014 à 14:30
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Pour maintenir la marge, voire la faire croitre un peu, tout en proposant des prix en rayons stables, il faut bien payer moins cher le fournisseur, les mathématiques sont très obtuses. Et une fois que tout passe par eux, si un fournisseur ne veut pas...

le 20/10/2014 à 13:37
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Principale revendication de la grande distribution : la suppression du comparateur de prix de leclerc. Vous dire...

à écrit le 19/10/2014 à 8:41
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Ben voyons...les politique exporte leur maniere de faire...le contribuable doit payer....

à écrit le 19/10/2014 à 3:59
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Je fréquente que les boutiques bio . Biocoop et autres .... Je les fréquente pour l essence c est vrai ...

le 19/10/2014 à 18:23
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Les promesses n'engagent que ceux qui veulent y croire... comme celles de Spanghero détenue (avant reprise) pas la coopérative basque Lur Berri.

le 20/10/2014 à 13:38
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Sauf que le bio est 70% plus cher que le reste. Principalement à cause des normes laxistes et importations sauvages.

à écrit le 18/10/2014 à 20:15
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Si l'agroalimentaire désirait s'en sortir ils vendraient leurs produits dans les "la ruche qui dit oui" a des tarifs inférieur que ceux qu'ils pratiquent en ce moment. Ils se font voler ainsi que nous par la grande distribution et quand on leur propo...

à écrit le 18/10/2014 à 19:55
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Boycott de 2 mois des surfaces. Les prix de vente baisseraient de 15 % tous rayons confondus.

le 18/10/2014 à 20:15
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Et on mange quoi?

le 19/10/2014 à 3:56
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Très facile , il suffit de ne pas les fréquenter et aller dans les petits commerces. ...

le 19/10/2014 à 18:26
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Et pour quoi faire? La grande distribution met suffisamment la pression sur les producteurs (massivement subventionnés) pour faire baisser les prix tandis qu'en vente direct ces derniers pratiquent des marges exorbitantes sans rogner les prix.

à écrit le 18/10/2014 à 19:37
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Principale revendication de la grande distribution : la suppression du comparateur de prix de leclerc. Vous dire...

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