Arc International : les syndicats votent le plan de reprise, mais rejettent les licenciements

Les syndicats ont voté à l'unanimité contre le plan social, qui prévoit quelque 200 licenciements, ainsi que de départs volontaires mais aussi des créations de postes. L'adoption du projet de reprise ouvre néanmoins la voie à l'application du plan social négocié entre syndicats et direction.
Fondé en 1825, Arc International est très présent depuis longtemps à l'international, mais ses effectifs français ont fondu de moitié depuis 2004. Il emploie aujourd'hui 5.690 personnes en France et 10.520 au total dans le monde.

Les cristalleries d'Arques continueront de fonctionner. Les syndicats du leader mondial des arts de la table Arc International ont voté majoritairement mardi 27 janvier en faveur du projet de plan de reprise du groupe par le fonds américain Peaked Hill Partners LLC (PHP), ont confié des sources syndicales à l'AFP.

"Sur l'accord majoritaire global, l'accord de reprise, pour ce qui est de la CGT, on va le signer, FO va le signer et la CFDT va le signer, ce qui fait une majorité", a détaillé à l'AFP Frédéric Specque, secrétaire (CGT) du CE, qui s'est réjoui que l'adoption de ce plan "assure un avenir" aux 5.200 salariés restants dans le groupe. Premier syndicat (non-majoritaire), l'Unsa a voté contre.

Le plan social rejeté sur la forme

En revanche, les organisations syndicales ont voté à l'unanimité contre le plan social, qui prévoit 557 suppressions de postes, dont quelque 200 licenciements, mais 233 créations de postes, plus des mesures de départs volontaires. Cependant, l'adoption du projet de reprise ouvre, de fait, la voie à l'application du plan social négocié entre syndicats et direction.

Guy Foube, élu Unsa n'imagine pas "que la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi, ndlr) aille contre le plan de sauvegarde de l'emploi", mais brandit toutefois une dernière clause susceptible de remettre en question l'accord majoritaire, à savoir la demande de classement amiante de l'entreprise à laquelle est opposé le repreneur. Le syndicat se dit néanmoins prêt à suspendre provisoirement sa demande.

Faute d'accord, l'entreprise, dont le chiffre d'affaires a reculé de 1,1 milliard d'euros en 2011 à 978 millions en 2012, puis 901 millions en 2013, serait placée en redressement judiciaire.

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Commentaire 1
à écrit le 28/01/2015 à 11:10
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On est POUR la reprise... mais CONTRE les conditions nécessaires à cette reprise ! Ca me rappelle la position des communistes dans ma commune (majorité gauche) qui votent toutes les dépenses, notamment les subventions diverses et variées, mais s'opp...

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