Asahi s'offre les bières d'Europe de l'Est du géant AB InBev

Le brasseur japonais récupère notamment la bière Pilsner Urquelles auprès du plus grand groupe brassicole au monde, Anheuser-Bush InBev, qui finalise sa fusion avec SABMiller. Il s'agit de la plus importante acquisition d'Asahi en Europe à ce jour.
Le président d'Asahi cherche à compenser le ralentissement de la croissance du marché japonais de la bière par un investissement en Europe.

Afin d'obtenir l'aval des autorités de régulation pour la fusion entre Anheuser-Bush InBev et SABMiller - qui détiendront à eux deux 27% du marché mondial de la bière pour une fusion record de 90,5 milliards d'euros - le géant belge a cédé cinq marques de bière d'Europe de l'Est, incluant notamment la bière tchèque Pilsner Urquelles et la hongroise Dreher.

Risquant d'être sanctionnée pour sa position dominante, cette alliance se doit de renoncer à certaines activités. Cela s'est en effet caractérisé depuis l'annonce de cette fusion, par la revente de nombreuses marques des géants de la bière qui brassent plus de 60 milliards de litres par an.

L'accord du rachat d'actifs du groupe belge par le célèbre brasseur nippon a été annoncé par le journal Nikkei ce mardi, correspondant à la plus importante acquisition d'Asahi à ce jour en Europe (900 milliards de yens).

Un accord pour s'étendre à l'international

Pour Asahi, cet accord s'effectue dans la continuité d'une volonté de diversification. En début d'année, le groupe nippon a pris le contrôle des marques de bières Peroni et Grolsch - d'autres marques de SABMiller - pour 2,5 milliards d'euros. Les plus de sept milliards d'euros dépensés pour ce nouveau rachat - quinze fois l'Ebitda pour Peroni et Grolsch - se justifieraient par des synergies en Australie avec les activités que le groupe y détient déjà

Président du brasseur nippon, Akiyoshi Koji désire intensifier l'effort de développement à l'international face à un marché japonais en panne de croissance, lié au vieillissement et déclin de la population. Ces ambitions internationales se développent chez les différents groupes de boissons de l'archipel qui visent à être moins dépendants de leur marché domestique. Le groupe Asahi détiendra, si l'accord se confirme, environ 9% du marché européen de la bière hors Russie ce qui le placerait au troisième rang derrière Heineken et Carlsberg

Mais ce rachat est mal accueilli par les investisseurs qui se posent la question du financement de cette opération, l'action Asahi étant en baisse de 4.61% à la fermeture de la Bourse de Tokyo. Asahi n'a donné aucune précision sur ce point mais de sources proches du dossier expliquent que le groupe aura recours à l'endettement. À l'inverse, AB InBev et SABMiller pourraient quant à eux connaitre une forte remontée car la complexité de la mise en place de l'alliance des deux groupes semble toucher à sa fin.

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