Contrefaçon : Vuitton attaque des commerçants chinois qui vendaient sur un site d'Alibaba

La marque française a déposé plainte en Chine contre trois personnes qui vendaient vêtements, chaussures et maroquinerie sur le site Taobao, un site Internet qui appartient au géant chinois de l'e-commerce.

Ne rien laisser passer. En matière de contrefaçon, certaines marques de luxe passent à l'action même contre les "petits" revendeurs qui pullulent en ligne. C'est le cas de Louis Vuitton qui attaque en justice trois personnes accusées de vendre des contrefaçons de vêtements, chaussures et sacs à main sur le site de vente en ligne Taobao, filiale du groupe Alibaba. Une cour de justice de Pékin a enregistré ce 11 janvier la plainte de l'entreprise française appartenant au groupe LVMH.

Accord anti-contrefaçon en 2013

Cette dernière exige au total une somme de 250.000 yuans (35.000 euros environ) de compensation. Une somme toute symbolique au regard des millions d'euros de chiffres d'affaires engrangées par l'enseigne.

Cette action en justice intervient trois ans après un accord anti-contrefaçon passé entre Louis Vuitton et la plateforme où opéraient les trois vendeurs impliqués. Depuis, la propension d'Alibaba a laisser passer des contrefaçons en masse sur ses sites de ventes en ligne a été mise en cause à plusieurs reprises.

De Pékin à New York

Les autorités chinoises ont ainsi épinglé les sites Taobao et Tmall début 2015. A la suite de quoi un cabinet d'avocat new-yorkais a lancé une procédure d'action de groupe au nom des investisseurs ayant acquis des actions entre le 21 octobre et le 28 janvier 2015. Il dénonçait la diffusion d'affirmations "fausses et trompeuses sur la régularité des opérations de la compagnie".

Quelques mois plus tard, plusieurs filiales du groupe au français Kering (Gucci, Yves Saint Laurent) ont par ailleurs engagé des poursuites contre le groupe chinois auprès de la justice américaine, l'accusant de fournir "de la publicité et d'autres services essentiels à des vendeurs de contrefaçons" sur sa plateforme.

L'administration américaine rappelle Taobao à l'ordre

Enfin, s'ils ne figurent plus parmi la liste des marchés "notoires" de contrefaçon établie par le Bureau du représentant américain au Commerce depuis 2012, les sites d'Alibaba ont toutefois fait l'objet d'une mise en garde par l'administration américaine. Fin décembre 2015, dans le rapport associé à la publication de cette liste, il est notamment écrit que:

"Des propriétaires de marques continuent de faire état que les plateformes d'Alibaba, en particulier Taobao, sont utilisées pour vendre de grandes quantités de produits contrefaits."

Le rapport rappelle que le groupe chinois a mis en place des procédures visant à supprimer les comptes des contrevenants. "Toutefois, l'effet réel de ces procédures sur la prévalence de la contrefaçon sur les plateformes d'Alibaba et en particulier Taobao, n'est pas clair", est-il encore écrit.

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Commentaire 1
à écrit le 11/01/2016 à 14:57
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Je leur souhaite bon courage car la contrefaçon en Asie n'est pas seulement sur internet mais à tous les coins de rues et les autorités locales sont plutôt très tolérantes concernant les fabricants et les vendeurs.

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