Les Etats-Unis s'opposent à la vente de l'électroménager de General Electric à Electrolux

Les autorités américaines craignent que l'opération n'implique une distorsion de concurrence et donc une augmentation des prix de produits "qui jouent un rôle important dans la vie familiale". Mais les deux sociétés ne comptent pas jeter l'éponge.
Electrolux et GE peuvent encore sauver la transaction en proposant des remèdes qui balaieraient les craintes du département de la Justice américain.

Les autorités américaines s'inquiètent des effets sur les consommateurs. C'est pourquoi, elles ont finalement décidé de s'opposer à la cession des "produits blancs" de General Electric (GE) au groupe suédois Electrolux, une opération risquant d'entraîner, à leurs yeux, une distorsion de la concurrence entraînant une hausse des prix des gazinières   .

Le département de la Justice (DoJ) a décidé de saisir les tribunaux pour faire valider cette décision, comme le veut la réglementation américaine en matière de concurrence, a-t-il annoncé dans un communiqué. L'une des ministres adjointes de la Justice, Leslie Overton, en charge de la division Antitrust, explique:

"La proposition d'Electrolux d'acquérir l'activité électroménager de General Electric va exposer des millions d'Américains à une hausse des prix de produits comme des gazinières ou des plaques de cuisson, qui jouent un rôle important dans la vie familiale et représentent un poste de dépenses important pour de nombreux ménages".

Pour Electrolux, l'opération va plutôt "accroître la concurrence"

Le conglomérat industriel américain et le groupe suédois contestent toutefois ces arguments et assurent même qu'ils entendent toujours finaliser l'opération cette année.

"Electrolux estime que l'acquisition va accroître la concurrence et donner aux consommateurs un grand éventail de choix de produits de haute qualité à des prix compétitifs", écrit l'entreprise suédoise dans un communiqué.

Elle rappelle que le même département de la Justice avait approuvé en 2006 la fusion des rivaux Whirlpool et Maytag, alors que ce dernier était à l'époque l'un des principaux rivaux du premier sur le marché américain des appareils électroménagers.

Quant à general Electric, dans un mail à l'AFP il affirme avoir "l'intention de défendre vigoureusement cette cession comme n'étant pas contraire à la concurrence et bonne pour le consommateur".

Le rachat de la branche énergie d'Alstom aussi en suspens

Les deux sociétés peuvent encore sauver la transaction en proposant des remèdes qui balaieraient les craintes du régulateur. Elles indiquent avoir déjà reçu le feu vert des autorités de la concurrence au Brésil, au Canada et en Equateur mais des régulateurs d'autres pays examinent encore la transaction.

Un échec serait un coup dur pour General Electric, qui fait le ménage dans ses portefeuilles afin de se recentrer sur ses activités industrielles à fort potentiel. Le groupe essaie d'ailleurs actuellement de convaincre la Commission européenne d'approuver son rachat du pôle énergie du fleuron industriel français Alstom. La partie n'est pas gagnée. Une audition des responsables du groupe est prévue ce jeudi dans les locaux de la Commission européenne à Bruxelles.

(Avec AFP)

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Commentaires 5
à écrit le 06/07/2015 à 11:03
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On devrait prendre des leçons .... et faire pareil quand nos interets sont en jeu

à écrit le 02/07/2015 à 14:34
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Il est probable que cette mesure soit conçue comme une monnaie d'échange. La branche "blanc" de GE n'est en effet pas très forte et on a autorisé l'américain Whirlpool à acheter l'italien Merloni. D'autres raisons cachées sont possibles. GE pour sa p...

à écrit le 02/07/2015 à 14:31
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Donc concrètement est-ce qu'on est pas très clairement en train de se faire avoir? (sanctions avec la Russie, Alstom, TAFTA, paradis fiscaux en Irlande et au Luxembourg pour les multinationales US)

à écrit le 02/07/2015 à 13:00
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Ah...! c'est beau le libéralisme..., la mondialisation..., les TAFTA..., et tout, et tout. Qui a dit que le but ultime du capitalisme, c'est le monopole ?

à écrit le 02/07/2015 à 12:55
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US... Le libéralisme, quand ça les arrange. Et là, ça ne les arrange pas. Idem pour TAFTA.

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