Pernod-Ricard : la politique d'innovation commence à porter ses fruits

Le deuxième groupe mondial de spiritueux a redressé la barre en 2015/2016 grâce notamment au succès de nouvelles marques, mais prévoit un deuxième plan d'économie sur les achats, après la suppression de 900 emplois sur 18.000.
Sur l'exercice, le chiffre d'affaires du groupe Pernod Ricard s'est élevé à 8,68 milliards d'euros, soit une croissance de 1% par rapport à l'exercice précédent.

Le deuxième groupe mondial de spiritueux Pernod-Ricard a annoncé lundi un bénéfice net part du groupe annuel en hausse de 43% à 1,235 milliard d'euros sur l'exercice 2015/16, principalement grâce à des charges exceptionnelles et des impôts moins élevés.

Le résultat opérationnel courant a pour sa part augmenté de 2% à 2,277 milliards d'euros, et le groupe français s'est fixé pour objectif de le faire progresser de 2 à 4% au cours de l'exercice 2016/17, a indiqué le Président-directeur général, Alexandre Ricard, dans un communiqué.

Un plan d'économies

Pour la période 2016-2020, le groupe a annoncé la mise en place d'un plan d'économies, baptisé "feuille de route d'efficacité opérationnelle" pour améliorer "la marge opérationnelle à moyen terme" qui devrait permettre d'économiser au total 400 millions d'euros, dont la moitié sera réinvestie en frais de publicité et promotions.

200 millions d'euros doivent être économisés sur les investissements publi-promotionnels et la marge brute et, "dans une moindre mesure, sur les coûts de structure", indique le communiqué. Des économies de liquidités d'environ 200 millions d'euros sont également attendues sur la même période.

Sur l'exercice, le chiffre d'affaires s'est élevé à 8,68 milliards d'euros, soit une croissance de 1% par rapport à l'exercice précédent.

En 2014/15, les ventes avaient progressé de 8%, mais le groupe avait beaucoup souffert de la dépréciation aux Etats-Unis de la marque de vodka Absolut qui avait fortement affecté son résultat net. En 2013/14, le groupe avait vu son chiffre d'affaires reculer de 7% et son bénéfice opérationnel courant de 8%.

Cette année, il a donc redressé la barre sur les ventes, notamment aux Etats-Unis (+4%).

La dette nette du groupe a baissé de 4,1%, et le coût moyen de la dette s'est réduit à 4,1% (contre 4,4% l'année précédente) suite à une opération de refinancement. En mai, l'institut de notation financière Moody's avait d'ailleurs relevé la note à long terme de Pernod Ricard à Baa2.

Les actionnaires se verront octroyer un dividende de 1,88 euro, en hausse de 4% par rapport à l'exercice précédent.

Les nouvelles marques boostent la croissance du chiffre d'affaires

En outre, la politique d'innovation du groupe commence à porter ses fruits : cette année, pour la première fois, les nouvelles marques ont contribué à hauteur d'un point à la croissance du chiffre d'affaires, selon Gilles Bogaert, directeur-général adjoint, chargé des finances du groupe.

Au rayon des nouveautés, il a notamment évoqué un nouveau Jameson dont la fin du vieillissement est réalisée en fût de bière, "qui a connu un très bon démarrage aux Etats-Unis", ainsi qu'un Chivas extra, qui utilise des fûts de Cherry pour son vieillissement.

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Commentaires 3
à écrit le 03/09/2016 à 2:07
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Sherry not cherry. Et dans 1 barrrique il doit y avoid plus d,une cherries.

à écrit le 01/09/2016 à 21:23
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L'alcool tue 45000 personnes par an en France ...

à écrit le 01/09/2016 à 17:29
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Bravo , les jeunes c'est pas mal et surtout lui, il a pas la grosse tête . Sa formation et sa connaissance des US entre autres , confirme que c'est un bon . Il en manque des jeunes comme lui au pouvoir dans des entreprises françaises. ils en existen...

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