Roundup : l'UE prolonge temporairement l'autorisation de vente

L'autorisation du glyphosate, principal composant du Roundup, est prolongée jusqu'à ce que l'Agence européenne des produits chimiques publie son avis. La Commission européenne a justifié mercredi sa décision par le refus des Etats membres de "prendre leur responsabilité" sur le sujet.
Le glyphosate est l'herbicide le plus utilisé dans les champs européens, notamment sous la marque Roundup de Monsanto, mais ses effets sur la santé font l'objet d'une controverse au nom du principe de précaution.

Oui... mais pas définitivement. La Commission européenne a annoncé mercredi 29 juin la prolongation, pour une période de 18 mois maximum, de l'autorisation dans l'UE du glyphosate, herbicide controversé présent notamment dans le Roundup, malgré la résistance de certains Etats membres.

Dans un communiqué, l'exécutif européen a expliqué que cette prolongation concernera néanmoins "une période limitée, jusqu'à ce que l'Agence européenne des produits chimiques publie son avis, au plus tard à la fin de 2017". Bruxelles a justifié cette décision par le refus des Etats membres de "prendre leur responsabilité" sur le sujet.

Pas de quorum

La Commission n'est en effet pas parvenue à trouver une majorité qualifiée auprès des Etats membres. Les représentants des 28, réunis à plusieurs reprises au sein d'un comité technique chargé de se prononcer sur l'autorisation de certaines substances chimiques, n'ont jamais réussi à s'entendre sur la question. Lors d'un dernier vote le 24 juin, malgré une majorité simple de pays en faveur (19), la proposition de la Commission avait été rejetée car le quorum n'était pas atteint en terme de population représentée (52% contre 65% requis). La France et Malte avaient voté contre et sept pays (Allemagne, Italie, Portugal, Autriche, Luxembourg, Grèce, Bulgarie) s'étaient abstenus.

Le glyphosate est l'herbicide le plus utilisé dans les champs européens, notamment sous la marque Roundup de Monsanto, mais ses effets sur la santé font l'objet d'une controverse au nom du principe de précaution. Son autorisation dans l'UE arrivait à échéance jeudi et si aucune décision n'avait été prise avant, il se serait trouvé interdit de fait sur le territoire de l'Union.

L'utilisation "minimisée"

Au final, la Commission promet toutefois d'assortir la prolongation de licence du produit de mesures de restriction. Bruxelles va notamment surveiller son utilisation dans la période précédent la moisson et la "minimiser" dans les parcs et jardins publics.

L'UE va également interdire un adjuvant, le POE-tallowamine, utilisé dans des produits à base de glyphosate. "Des discussions ont eu lieu avec les Etats membres cette semaine sur ce sujet mais n'ont pas été concluantes", observe la Commission.

(Avec AFP)

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Commentaires 9
à écrit le 30/06/2016 à 11:05
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Et ce sont les commissaires (NON ELUS) qui prennent la décision puisque ça ne passerait jamais par un vote. Non seulement ils mangent à tous les râteliers et sont sans doute grassement achetés par les fabricants. Pour leur montrer le Bien et le Bon...

à écrit le 30/06/2016 à 8:29
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qui vous oblige de continuer à utiliser ce produit ?

à écrit le 30/06/2016 à 7:58
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Le travail discret mais efficace des lobbystes. Well done.

à écrit le 29/06/2016 à 23:32
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Appel à tout ceux qui on une opinion en faveur de l'interdiction du glyphosate, je vous invite tous les WE pendant 3 mois pour venir donner un coup de main aux agriculteurs pour venir désherber les cultures! Du courage!

à écrit le 29/06/2016 à 23:00
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http://www.contrepoints.org/2016/06/29/258584-guerre-de-greenpeace-contre-glyphosate Chacun se fera ainsi son avis..

à écrit le 29/06/2016 à 19:04
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Et après on s'étonne que les citoyens ne veulent pas de l'Europe !

à écrit le 29/06/2016 à 18:35
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Une décision a minima mais qui a le mérite d'avoir du sens, puisque rapport est attendu. Il faut dédramatiser ces procédures, qui doivent se faire sur des aspects strictement techniques, et non pas des conceptions "politicardes" de ce qui est accepta...

à écrit le 29/06/2016 à 18:13
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"Les représentants des 28 " Ah bon, les britanniques ont pu donné leur avis ?

à écrit le 29/06/2016 à 17:15
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Bravo l'UE ! L'argent a ses raisons que la raison ignore, mais faut pas ensuite venir se plaindre que cette Europe dégoûte de plus en plus de citoyens, à se demander même s'ils ne le font pas exprès à ce point.

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