Travail de nuit : les salariés de Sephora devront voter

Les quelque 200 salariés du magasin Sephora (groupe LVMH) de la très chic avenue parisienne des Champs-Elysées seront consultés du 3 au 7 octobre lors d'un référendum sur les contreparties au travail de nuit proposées par la direction. Les résultats seront connus le 7 octobre.
Deux accords sur le "travail de soirée" ont été signés le 16 septembre chez le parfumeur, l'un portant sur les magasins qui seront situés dans les zones touristiques internationales (ZTI), l'autre exclusivement sur la boutique des Champs-Elysées.

Dernière ligne droite avant la possible réouverture du magasin entre 21 heures et minuit. Les quelque 200 salariés du magasin Sephora (groupe LVMH) des Champs-Elysées doivent en effet s'exprimer pour ou contre les contreparties au travail de nuit proposées par la direction, lors d'un référendum entre le 3 et le 7 octobre a appris l'AFP lundi de sources syndicales. Les résultats seront connus le 7 octobre, ont précisé ces sources.

Deux accords signés le 16 septembre

Pour rappel, deux accords sur le "travail de soirée" ont été signés le 16 septembre chez le parfumeur, l'un portant sur les magasins qui seront situés dans les zones touristiques internationales (ZTI), l'autre exclusivement sur la boutique des Champs-Elysées. Ils ont été paraphés par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC sous condition de l'organisation d'un référendum parmi les salariés de chaque magasin avant toute application de l'accord.

Selon l'accord consulté par l'AFP, les salariés de la boutique des Champs-Elysées seront invités à répondre par "pour" ou "contre" à la question suivante : "Êtes-vous favorable à l'ouverture de votre magasin après 21 heures dans les conditions de l'accord de soirée signé le 16 septembre et affiché dans le magasin ?"

Un mauvais accord ?

Le Clic-P, qui regroupe des syndicats du commerce parisiens (CGT, Seci-Unsa, SUD, militants CFDT en conflit avec leurs instances) opposés au travail nocturne, dénonce un "mauvais accord". Laurent Degousée (Sud-Commerce) cite notamment une majoration de 100% pour les heures de nuit -"juste ce qui est prévu par la loi"-, une aide jugée insuffisante pour les frais de garde des enfants (12 euros par heure) ou les taxis pris en charge à partir de 23h.

Par ailleurs, souligne Laurent Degousée, les deux accords sur le travail de nuit ont été signés "avant même la publication" du décret de la loi Macron sur les ZTI.

Une consultation similaire auprès des salariés de la boutique de Marionnaud sur les Champs-Elysées au mois d'août avait recueilli 95% de votes favorables, a indiqué lundi une porte-parole du groupe.

(Avec AFP)

Lire aussi: Travail dominical : le décret qui va relancer la polémique à Paris

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Commentaire 1
à écrit le 29/09/2015 à 20:42
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Encore une grosse claque pour nos amis syndicalistes ...

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