Mercedes GLK : Costaud mais agile

Ce 4x4 se conduit presque comme une voiture de sport, avec une précision et une maniabilité étonnantes. Mais les lignes carrées, la présentation austère et la consommation assez élevée pourront décevoir.
(Crédits : <small>DR</small>)

Avec ses lignes carrées et massives, le GLK ressemble étrangement à un tout-terrain pur et dur d?il y a une quinzaine d?années. Il revendique ainsi une parenté indéniable avec l?ancêtre Mercedes G, un solide 4x4 lancé il y a trente ans pour répondre aux besoins de l?armée allemande. Si l?on en juge par les chiffres de vente, ce physique semble d?ailleurs desservir le GLK. Ses rivaux BMW X3 ou Audi Q5 font plus chic, il est vrai, avec un air nettement plus civilisé. Pour notre part, l?esthétique si particulière du "petit" 4x4 de la marque de Stuttgart ne nous déplaît pas, même si l?arrière trop court par rapport au long capot déséquilibre quelque peu la silhouette. Elle a au moins le mérite de donner une forte personnalité à l?engin.

Avec ses formes taillées à la serpe, ce véhicule de dimensions mesurées (la taille d?une berline familiale) donne du coup l?impression d?être bien plus gros qu?il ne l?est réellement. Avantage de cette carrosserie : l?accessibilité et la visibilité sont bonnes. Et le conducteur voit sas problème le bout de son gros capot. C?est pratique dans les man?uvres.

A l?intérieur, la planche de bord se révèle tout aussi géométrique. Peut-être trop même. La qualité apparaît satisfaisante. Cela respire la robustesse. Mais les matériaux ne font pas très cossu. Les placages gris sont quelconques. Et, à moins d?opter pour les sièges en cuir, l?ensemble manque un peu de luxe et de raffinement. Les sièges sont fermes, comme d?habitude chez Mercedes, et dessinés pour de "grands" et "gros". Sinon, on flotte et les sièges manquent de soutien latéral. Les places avant sont cependant accueillantes. En revanche, à l?arrière, c?est plus limité. Quant au coffre, son volume apparaît trop réduit.

Avec son moteur diesel de 2,1 litres de cylindrée développant 170 chevaux, accouplé à une transmission automatique à sept vitesses, l?agrément mécanique est réel. Si les performances ne sont pas du tout spectaculaires et le bruit du moteur manque de noblesse, l?ensemble moteur-boîte semble fort satisfaisant, réactif et endurant. Les vitesses rétrogradent rapidement, sur un coup de frein. En plus, on peut réduire manuellement les vitesses aux deux premiers rapports (en montagne), voire aux trois ou quatre (sur route sinueuse ou en ville). Très bien.

La tenue de route permet de son côté un comportement souverain. La voiture est agile, précise, maniable. Etonnant sur un tel engin. D?autant plus que le confort des suspensions est remarquable. Toutefois, on éprouvera moins de plaisir au volant qu?avec la version 350 CDI, dotée du gros moteur six cylindres de 224 chevaux, mais coûtant 8.400 euros de plus. Le quatre cylindres Mercedes, ici présent, n?a pas le velouté et le souffle de son grand frère. Même s?il fait son travail très correctement.

Si sa base technique est celle d?une brave berline (la Classe C), le GLK arbore le fameux système 4 Matic de la firme à l?étoile, éprouvé depuis longtemps. Cette transmission intégrale permanente répartit le couple sur les trains avant et arrière selon les conditions d?adhérence. Efficace. Y compris hors bitume. Nous déconseillons fortement en revanche la version 4x2, sans 4 Matic, certes moins onéreuse de 4.000 euros, mais sans intérêt. Car celle-ci voit ses qualités fondamentales de stabilité et d?équilibre sensiblement dégradées. Quitte à se priver de transmission intégrale, autant acheter autre chose?

Le GLK est un compagnon agréable de tous les jours, par son efficacité et son aisance en toutes circonstances, notamment sur les chaussées boueuses. En outre, il n?est nullement déplaisant en ville où ses dimensions contenues et sa maniabilité sont les bienvenues. Mais il faut compter avec des consommations décevantes. 10 litres aux 100 kilomètres en moyenne sur notre parcours d?essai, ce n?est pas spécialement économique. Et ce, d?autant que nous avons beaucoup roulé sur des routes campagnardes à allure modérée. L?appellation "Blue Efficiency", le label "vert" Mercedes, apparaît ici usurpée. On est toutefois loin des 12,5 litres de gazole du 350 CDI! Quant au tarif, il est très Mercedes, c?est-à-dire lourd et mesquin, la liste des options étant franchement exagérée. Mais, BMW et Audi sont encore moins généreux.
 

Modèle d?essai Mercedes GLK 220 CDI

Prix 40.800 euros (+ 750 euros de malus)

Puissance du moteur 170 chevaux (diesel)

Dimensions 4,53 mètres (long) x 1,84 (large) x 1,69 (haut)

Qualités agrément moteur-transmission, sécurité tous temps, maniabilité, confort des suspensions, qualité de fabrication

Défauts habitabilité restreinte, présentation austère, sièges fermes, consommations, prix

Concurrentes  VW Tiguan 2,0 TDi 170 Sportline : 32.960 euros ; Land Rover Freelander Td4e SE : 36.600 euros ; BMW X3 2,0d Confort: 41.050 euros ; Audi Q5 2,0 TDi 170 Ambiente : 41.210 euros

Note 14,5 sur 20
 

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