Ghosn reste aux commandes de Renault, sans Pélata

A l'issue du conseil d'administration extraordinaire réuni ce lundi, Carlos Ghosn reste à la tête du groupe automobile. En revanche, Patrick Pélata quitte son poste de directeur général délégué, mais pas le groupe.
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Patrick Pélata, directeur général délégué de Renault a présenté sa démission et celle-ci a été acceptée ce lundi au cours d'un conseil d'administration extraordinaire du groupe. Ce conseil devait examiner les premières conclusions de l'audit décidé dans la foulée de l'imbroglio qui a conduit Renault à accuser à tort trois de ses cadres, dans une affaire d'espionnage présumée.

Lors d'un précédent conseil extraordinaire, le 14 mars, le constructeur automobile avait fait savoir que Patrick Pélata avait offert de démissionner mais que le PDG de Renault-Nissan avait refusé cette démission "pour ne pas ajouter une crise à la crise." Cette fois, sa démission a été acceptée mais Carlos Ghosn a souhaité ne pas se priver de ses "compétences" : "Patrick Pélata va quitter Renault sans pour autant quitter le Groupe." a-t-il expliqué.

Les cadres injustement mis en cause dans cette affaire ont apparemment obtenu les réparations qu'ils souhaitaient. Dans un communiqué, Renault assure êtré parvenu à un "accord de principe avec Messieurs Michel Balthazard, Matthieu Tenenbaum et Bertrand Rochette". Le Conseil d'administration a également statué sur le cas de Philippe Clogenson au sujet du préjudice qu?il a subi à l?occasion de son licenciement en 2009. "Ce dernier sera de retour chez Renault à compter du 2 mai 2011 en qualité de directeur du business development de Renault Consulting" précise le communiqué.

Outre Patrick Pelata, Renault va se séparer d'un certain nombre de cadres dirigeants. Rémy Pagnie, directeur de la protection et sécurité du Groupe ainsi que de ses deux collaborateurs, Dominique Gevrey et Marc Tixador. Laurence Dors, Secrétaire Générale, Jean-Yves Coudriou, directeur des cadres dirigeants et Christian Husson, directeur juridique sont pour le moment relevés de leurs fonctions "dans l?attente des discussions quant à leur avenir."

L'action Renault a clôturé en baisse de 2,21% à 38,985 euros, ce lundi, alors que le secteur en Europe abandonnait 1,88%.

 

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Commentaires 17
à écrit le 12/04/2011 à 12:35
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Encore une belle preuve de l'incompétence managériale française...

à écrit le 12/04/2011 à 12:05
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L'assemblée générale reste compétente pour décider de la révocation de Mr Ghosn et éventuellement d'autres administrateurs. Cette question pourra être mise à l'ordre du jour à la demande d'actionnaires de la société. On peut supposer que de nombreux ...

à écrit le 12/04/2011 à 11:28
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On ne peut qu'être d'accord avec tous ces commentaires. Toutefois, on pourrait appliquer ces principes aux gestions Gouvernementales, Parlementaires et même Locales qui ne brillent pas particulièrement en ces temps douloureux pour les payeurs d'impôt...

à écrit le 12/04/2011 à 11:02
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Une Honte. Mais il est vrai qu'en France on est "responsable mais non coupable".....

le 12/04/2011 à 11:46
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de qui est cette formule MAGIQUE ..... NOS POLITIQUES ONT BIEN COMPRIS

à écrit le 12/04/2011 à 10:28
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On coupe le disjoncteur pendant 5 minutes, on déplace les fusibles, et c'est reparti...

à écrit le 12/04/2011 à 9:52
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Ghosn n'a pas honte. Dans tout autre pays que la France (notamment Japon, UK, Scandinavie...), après un tel scandale tout PDG digne de ce nom assumerait ses responsabilités de dirigeant en démissionnant immédiatement, même si la faute incombait à un ...

le 12/04/2011 à 11:06
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En effet, comme la plupart des PDG : Ils touchent des salaires mirobolants parce qu' ils ont soit disant de grandes responsabilités. Et quand il faut les prendre c'est les fusibles qui sautent : Conclusion, salaires non justifié et incompétences avér...

à écrit le 12/04/2011 à 9:27
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Avoir été à la tete d'une grosse Entreprise Japonaise (Nissan)aurait du imprègner Mr Ghosn du sens de l'honneur si spécifique à ce peuple.Il aurait du tirer les consèquences de ce fiasco et,en réaction d'homme, démissionner.Allez...osons:"Ghosn! Go H...

à écrit le 12/04/2011 à 7:35
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Bonjour, Et encorte ce communautarisme d'incompétents....

à écrit le 12/04/2011 à 6:08
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On coupe les petites têtes, pas les grosses. Comme d'hab'. Lamentable.

à écrit le 12/04/2011 à 5:56
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Hélas, monsieur Pelata est sauvé par le système français. Les X se protègent entre eux. Dans toute entreprise (et surtout pays) géré normalement il aurait été licencié sec. Tout homme est remplaçable. Madame Lagarde avec son expérience internationale...

à écrit le 11/04/2011 à 19:30
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il fallait faire sauter les plombs mais pas le disjoncteur pas honorifique pour ghosn,a sa place je ne dormirais pas bien ,mais a se stad ses types la n'ont ni foie ni loi ,il faut sauver le pactol mensuel un point c'est tout

à écrit le 11/04/2011 à 19:28
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les loups se protègent entre eux......................

à écrit le 11/04/2011 à 18:55
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Qu'est-ce que c'est que cette salade et comment Ghosn peut-il conserver son poste. Le chef de l'entpreprise, c'est lui, non ? Enfin, apparemment, il accepte d'être chef pour la paie, mais pour les responsabilités, c'est les autres :-)

à écrit le 11/04/2011 à 18:00
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Je n'ai pas d'inquiétude concernant l'avenir des cadres fusibles. Le principal étant de sauver ghosn.... ouf, on a eu peur! merci petit Jésus.

à écrit le 11/04/2011 à 16:49
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Chacun appréciera la directive de Christine Lagarde qui, en tant que membre du gouvernement, rappelle à l'occasion que les règles doivent être respectées. Elle a un certain sens de l'humour que personnellement je ne partage pas.

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