Renault-Nissan met les bouchées doubles au Brésil

Le PDG des deux constructeurs, doit annoncer mercredi un investissement de 200 millions d'euros pour augmenter les capacités de Renault. Jeudi, il dévoilera un investissement de 1,1 milliard pour construire une usine Nissan dans l'État de Rio.
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L'Alliance Renault-Nissan s'impose au Brésil, patrie d'origine de... Carlos Ghosn ! Le PDG des deux constructeurs, « doit annoncer mercredi 5 octobre un investissement de 500 millions de Reais (200 millions d'euros) pour augmenter les capacités de Renault au Brésil de 100.000 unités à l'horizon 2013 », selon nos informations. Le site de Curitiba, dans l'État du Parana, dont le potentiel est aujourd'hui limité à 224.000 voitures et 59.000 utilitaires par an, dépassera donc largement la barre des 350.000. Et ce n'est pas fini ! Le lendemain, jeudi 6, il doit également « annoncer un investissement de 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) » au titre de Nissan pour « construire une usine flambant neuve, dans l'État de Rio, d'une capacité de 200.000 unités annuelles ». Rien de moins.

Ambition pour 2016

Carlos Ghosn, qui a rencontré samedi Dilma Rousseff, président du Brésil, mise sur un pays où l'Alliance restait jusqu'ici modestement représentée. « Nous nous sommes fixé l'objectif de doubler notre part de marché d'ici à 2016 et de dépasser les 13 %, plus de 8 % pour Renault et plus de 5 % pour Nissan », a déclaré le dirigeant cette fin de semaine. Bien qu'en forte croissance, Renault ne pèse que 5,1 % du marché local aujourd'hui (8 mois 2011). Quant à Nissan, il arrive à 1 % à peine.

Renault a mis très longtemps à décoller au Brésil, après y avoir perdu beaucoup d'argent ! Historiquement présent en Argentine depuis les années 60, il est arrivé bien tardivement au Brésil, commençant la production en 1998. Et ses premiers modèles comme le Scénic 1, peu adaptés aux goûts locaux et d'une qualité médiocre, n'ont vraiment pas séduit. Quant à Nissan, il se bornait jusqu'ici à assembler quelques modèles chez Renault à Curitiba (pick-up Frontier, breaks-monospaces Livina et Grand Livina).

Renault a, en fait, décollé avec l'arrivée des Logan et Sandero de sa gamme roumaine Dacia, mais diffusés ici sous le label du losange. Du coup, la firme compte « friser la barre des 200.000 ventes cette année » (160.000 l'an passé), selon les déclarations du directeur commercial Amériques de Renault, Olivier Murguet, à « La Tribune » la semaine dernière. Après avoir fonctionné durant une décade en sous-régime, le site de Curitiba tourne en trois équipes depuis la fin du premier semestre et se rapproche de ses capacités maximales.

En vogue : les modèles de la gamme « Entry » (entrée de gamme). La Sandero représente à elle seule 40 % des ventes locales du groupe français. Et Renault s'apprête à y lancer son 4×4 Duster. Le marché brésilien (voitures, utilitaires légers, poids lourds) a augmenté de 8 % sur huit mois à 2,37 millions d'unités. Par ailleurs, le constructeur tricolore espère atteindre la barre des 100.000 ventes en Argentine où il dispose d'une usine, à Cordoba.

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Commentaires 4
à écrit le 04/10/2011 à 10:14
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Pourquoi le Brésil, patrie de Carlos G s' ouvre grand à Nissan (patron de Nissan), alors que Renault a défriché seul le terrain depuis des années pour Nissan pendant que La Chine chasse gardée de Nissan est interdite à Renault par l' Alliance. E...

à écrit le 04/10/2011 à 7:59
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"Et ses premiers modèles comme le Scénic 1, peu adaptés aux goûts locaux et d'une qualité médiocre, n'ont vraiment pas séduit." Le gout du public Brésilien c'est le prix , et aussi que les moteurs soient Flex-Fuel. ceux qui cartonne au Brésil sont ...

à écrit le 04/10/2011 à 7:52
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Bon choix stratégique

à écrit le 04/10/2011 à 7:11
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Mauvais choix stratégique.

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