Renault et surtout PSA donnent un coup d'arrêt à la production

PSA arrête la fabrication des Citroën C3 sur le site d'Aulnay cette semaine. Renault suspend l'assemblage du Scénic à Douai du 26 octobre au 2 novembre.
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On l'avait oublié. Revoilà le chômage partiel ! Les usines des constructeurs automobiles français freinent sur la production. PSA va suspendre cette semaine la fabrication des petites Citroën C3 à Aulnay, en région parisienne. Une des lignes du site voisin de Poissy a été arrêtée vendredi dernier, et de nouvelles interruptions sont programmées les 28 et 31 octobre. Même le site slovaque de Trnava, qui fabrique les Peugeot 207 - bientôt remplacées par les 208 - et le minispace C3 Picasso, est touché. Il stoppera la production du 28 octobre au 4 novembre, puis du 14 au 18 novembre. Chez Renault, l'usine de Douai, qui assemble les monospaces Scénic, fermera du 26 octobre au 2 novembre. Flins (Clio), Sandouville (Laguna, Espace), Novo Mesto en Slovénie (Twingo) feront le pont de la Toussaint. En revanche, les usines d'utilitaires Renault à Batilly et Maubeuge tournent à plein régime, travaillant même les samedis, ce qui prouve que les ventes de fourgons et fourgonnettes restent, elles, soutenues. Par ailleurs, PSA a programmé un comité de groupe européen mercredi prochain, le 26 octobre, dont l'ordre du jour n'a pas été précisé. Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT, a toutefois indiqué à l'AFP que les syndicats étaient « toujours inquiets pour l'avenir des sites d'Aulnay, de Sevelnord à Hordain et de Madrid ». Un comité central d'entreprise extraordinaire est également prévu en novembre, selon le responsable CGT, qui précise : « le risque de fermeture (d'Aulnay) se confirme ».

Pas de décrochage significatif

En attendant, PSA explique le coup de frein de cette fin d'année par une volonté de déstockage. A cause de « commandes moins élevées, ce qui est également dû à la situation économique tendue et aux troubles sociaux en Europe », indique plus explicitement la branche slovaque de PSA. Renault est plus circonspect. « Il n'y a pas de décrochage significatif des commandes. Le consommateur achète encore. Mais, si jamais il commence à s'inquiéter, on plongera alors dans l'inconnu », affirmait en fin de semaine le PDG de Renault, Carlos Ghosn, en marge des essais de voitures électriques au Portugal. Il s'agit donc, selon lui, plus d'un problème de confiance que de réelle conjoncture économique.

Pour 2012, il envisage un marché européen « en léger recul de 1 à 2 % » dans le meilleur des cas. C'est le scénario rose. En revanche, « si la France et l'Allemagne n'arrivent pas à se mettre d'accord » sur un sauvetage de la zone euro, le marché automobile pourrait chuter « de 5 % ou plus ». « Quand on a des certitudes sur une chute de marché, on peut au moins s'adapter », souligne-t-il. En revanche, les situations incertaines sont les plus angoissantes pour les entreprises !

Renault veut ramener ses stocks entre 50 et 60 jours tandis que PSA vise 60 jours de stocks à la fin de l'année, contre 76 jours fin juin, rapporte l'agence Reuters.

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Commentaires 2
à écrit le 26/10/2011 à 7:38
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Réunion publique sur l'avenir de Sevelnord - samedi 29 octobre à 10h à Hordain (Nord) Les élus de La Communauté d'Agglomération de La Porte du Hainaut ont voté la création en septembre d'un Comité de vigilance, d?initiative et d?action pour Sevelnor...

à écrit le 26/10/2011 à 7:36
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A croire qu'on devrait renouveler les véhicules plus vite que les téléphones mobiles ! L'effet d'hypercroissance dessert lorsqu'il ne sert pas à tout le monde :D

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