Barack Obama défend son "sauvetage" de l'automobile américaine

Le président américain revendique une opération survie qui a coûté cher en emplois et en argent frais. Mais Chrysler et GM sont aujourd'hui bien vivaces.
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Le président américain Barack Obama défend son sauvetage de l'industrie automobile. Le président démocrate sortant a affirmé ce mardi 28 février que les choix de renflouer General Motors et Chrysler, en 2009, avait permis de sauver "plus d'un million" d'emplois. Devant une réunion de membres du syndicat de l'automobile United Auto Workers (UAW) à Washington, qui l'ont accueilli aux cris de "quatre ans de plus!", Barack Obama a tenu à répondre aux critiques des républicains, le jour de la primaire du parti d'opposition dans le Michigan, l'Etat phare des "Big Three" de Detroit.

"Ne rien faire"

"L'autre solution aurait été de ne rien faire et laisser ces entreprises disparaître (...) Certains ont même dit que nous devrions laisser Detroit faire faillite", a rappelé le président, citant le titre d'une tribune publiée fin 2008 par l'ancien gouverneur du Massachusetts... Mitt Romney, l'un des quatre derniers candidats en lice pour décrocher l'investiture du parti républicain afin de contester la Maison blanche à Barack Obama le 6 novembre prochain. Sauver GM et Chysler "n'était pas populaire. Et ce n'est pas la raison pour laquelle j'ai été candidat à la présidence. Mais j'ai été candidat pour prendre des décisions difficiles, des décisions justes, quelles que soient les circonstances politiques", a ajouté le président.

Loi sur les faillites

GM et Chrysler avaient dû se placer en 2009 sous la protection de  la loi américaine sur les faillites (Chapitre XI). Washington leur avait imposé une douloureuse restructuration en échange d'un soutien financier et de leur nationalisation... Un comble au paradis de la libre-entreprise! Chrysler et GM sont, depuis, redevenus bénéficiaires. Et les groupes sont repartis à l'offensive. GM est notamment redevenu en 2011 le numéro un mondial de l'automobile et négocie actuellement une alliance stratégique avec PSA. Mais cela a coûté cher en emplois et... en argent frais. Chrysler est désormais contrôlé par l'italien Fiat. Quant à GM, il a fait son retour en bourse le 17 novembre 2010. Le Trésor américain est bien repassé alors sous la barre des 50% du capital, passant de 61% à 43% puis à 27% aujourd'hui. Mais l'administration américaine, qui a injecté 50 milliards de dollars dans le groupe lors de son dépôt de bilan, veut vendre le solde. Las, au cours (bas) de l'action, il y perdrait plusieurs milliards de dollars!

 


 

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