Citroën revendique une excellente rentabilité sur les DS, produites en Chine

Le directeur général de la marque aux chevrons, Frédéric Banzet, affirme qu'il réalise de solides marges sur la gamme « Distinctive » malgré une internationalisation encore insuffisante. Il vise plus de 200.000 DS en 2013-2014 grâce notamment à une production en Chine.
Copyright Reuters

« La rentabilité du projet DS par rapport aux volumes est excellente », affirme le directeur général de Citroën, Frédéric Banzet. « Le prix moyen de transaction d'une (petite) DS3 est de 21.000 euros, contre 17.000 pour une berline C3 », souligne le patron de la marque aux chevrons, en réponse à nos questions sur la profitabilité globale de la gamme DS. Certaines sources internes indiquent en effet qu'une trop grande dispersion des modèles chez Citroën serait nuisible à la profitabilité globale du constructeur, car toute multiplication des produits a forcément un coût...

Le dirigeant de la marque phare aujourd'hui du groupe PSA précise également que « le prix moyen payé pour une (compacte) DS4 atteint les 29.000 euros, contre 24.700 pour une C4 », la berline compacte dont elle dérive et avec laquelle elle partage nombre de composants (plate-forme, planche de bord, pare-brise, face avant...). « Avec les DS, nous créons bien de la valeur ».

2012, année de l'internationalisation

« Nous avions 30.000 commandes de DS4 à fin 2011, pour un modèle lancé en France en mai. C'est bien. Et nous recueillons déjà 8.000 commandes pour la DS5 (catégorie moyenne supérieure) qui a été commercialise fin novembre ». Quand on évoque toutefois l'insuffisance des ventes hors de France de cette gamme DS, censée concurrencer les Audi ou autres BMW germaniques, Frédéric Banzet assure que « 2012 sera l'année de l'internationalisation ».

Après la petite DS3, « les DS4 et DS5 vont être introduites sur le marché russe. Les DS3 et DS4 arriveront au Brésil. Et les trois modèles seront commercialisés en 2012 en Chine. Oui, « le démarrage de DS est plus lent à l'étranger qu'en France ». Mais, la « DS3 marche en Grande-Bretagne, les DS3 et DS4 en Italie ». Et le dérivé cabriolet de la DS3, prévu pour une présentation au Mondial de Paris début octobre, devrait aider.

Plus de 200.000 DS par an

Le directeur général vise « plus de 200.000 DS en 2013 ou 2014 » au total. Grâce notamment à « l'industrialisation à la mi-2013 en Chine ». La co-entreprise locale avec Changan fabriquera la DS5 mais également un dérivé à quatre portes classique avec coffre séparé de la DS4, « un SUV (4x4) puis une grosse DS ». Grâce au marché chinois, qui prise beaucoup les véhicules typés haut de gamme, Citroën va pouvoir développer le 4x4 et la grande berline, qu'il aurait été impossible de financer en tenant compte des seuls débouchés possibles en Europe.

Ces véhicules seront a priori produits uniquement en Chine, pour une exportation vers le Vieux continent et en particulier la France. Citroën a été échaudé par les cadences très faibles de production de l'actuelle limousine C6 à Rennes, qui ne s'exporte quasiment pas... Un projet non rentable. Il s'en produit moins d'un millier par an ! N'oublions pas que la Chine est désormais le deuxième marché pour les véhicules haut de gamme dans le monde. Une certaine forme de luxe auto à la française va-t-elle pouvoir enfin s'imposer ?  

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 07/03/2012 à 14:25
Signaler
Les DS vendues en Europe sont fabriquées en France (Poissy pour DS3, Mulhouse pour DS4 et Sochaux pour DS5).

à écrit le 07/03/2012 à 10:52
Signaler
Délocaliser pour augmenter les marges, ça marche ! Bizarre non ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.