Bras de fer social en vue chez Opel

Les représentants des salariés de la filiale allemande de GM ne veulent pas négocier usine par usine. Deux sites sont menacés sur le Vieux continent.
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Les salariés d'Opel refuseront de discuter d'un plan de restructuration usine par usine. "Nous ne négocierons pas avec vous à l'échelon local ", ont prévenu ce lundi les représentants des salariés européens du constructeur allemand, dans une lettre ouverte au PDG de la filiale germanique de GM, Karl-Friedrich Stracke. Selon des sources proches du dossier citées par l'agence Reuters, la direction d'Opel doit présenter mercredi prochain au conseil de surveillance un plan prévoyant de réduire les capacités de production de 30% et la fermeture de deux usines en Europe.  Les sites les plus menacés sont ceux de Bochum (3.200 personnes) en Allemagne et d'Ellesmere Port (2.100) en Grande-Bretagne.

Les pouvoirs publics informés

A la veille du week-end, le Wall Street Journal évoquait aussi la fermeture d'une ou deux usines en Europe. Le nouvel allié de PSA pourrait finaliser et rendre publics ses plans au cours des prochaines semaines, ajoutait le quotidien financier. La presse d'outre-Rhin signalait vendredi qu'Opel avait même déjà informé les pouvoirs publics allemands d'une possible fermeture de Bochum, en se fondant sur des sources gouvernementales. "Nous suivons la situation avec attention et sommes en contact avec la direction d'Opel", s'est borné à souligner dimanche une porte-parole du ministère allemand de l'Economie.

Des engagements pris fin 2009

Chroniquement déficitaire et surcapacitaire, Opel (et sa marque soeur britannique Vauxhall) a déjà fermé dernièrement  l'usine belge d'Anvers. La direction s'était toutefois engagée fin 2009 à ne pas fermer d'usines d'ici à la fin 2014, en échange de concessions salariales. Le PDG d'Opel a récemment affirmé qu'il n'y avait pas de plan de fermetures... d'ici à cette date, tout en indiquant que, pour l'avenir, il n'y avait "pas de tabous".

PSA est aussi confronté aux surcapacités. Le site d'Aulnay, en région parisienne, et celui de Sevelnord à Hordain, dans le nord de la France, sont également sur la sellette. L'avenir de l'usine  PSA de Madrid n'est pas non plus assuré.

 

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Commentaire 1
à écrit le 04/05/2012 à 15:15
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Pour PSA, OPEL et Varin le choix est cornélien dans le sens du : Qui ferme quoi et où ? Avec pour équation que tout le monde est surcapacitaire en Europe et avec les dégats sociaux collatéraux.

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