Affaire Renault : tout comprendre en 13 dates clés

Le Parisien et France Info ont révélé ce vendredi les communiqués de presse préparés par Renault à l'avance en cas de suicide des trois cadres accusés à tort d'espionnage industriel. L'occasion de revenir sur l'ensemble de l'affaire.
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Plus de deux ans après l'affaire des faux espionnages, Renault se retrouve à nouveau au milieu du scandale. Le Parisien et France Info ont révélé ce vendredi l'existence de communiqués préparés par le groupe en cas de suicide des trois accusés à tort. Retour sur une affaire qui a secoué le constructeur automobile pendant plus de deux mois.

? Août 2010 : envoi d'une lettre anonyme à la direction de Renault, qui mène alors une enquête interne.

? 3 janvier 2011 : trois cadres de Renault, dont un est membre du comité de direction, sont mis à pied à la suite de l'enquête interne.

? 6 janvier 2011 : entretien entre Éric Besson, alors ministre de l'industrie, et la direction de Renault. Le ministre juge l'affaire "sérieuse" et évoque une guerre économique.

? 7 janvier 2011 : le Figaro évoque la piste d'une transmission de secrets industriels vers la Chine au sujet de la voiture électrique.

? 8 janvier 2011 : Patrick Pelata, alors numéro deux du groupe, parle d'une "filière organisée internationale" qui en voudrait aux intérêts de Renault.

? 11 janvier 2011 : Les trois cadres, Matthieu Tenenbaum, Michel Balthazar et Bertrand Rochette sont convoqués à l'entretien préalable qui précède les licenciements. Ils sont accusés de faute lourde. Le Figaro croit savoir que "la piste chinoise se confirme", à la suite d'une note de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

? 13 janvier 2011 : la firme au losange porte plainte pour "espionnage industriel, corruption, abus de confiance, vol et recel commis en bande organisée" contre les trois cadres.

? 14 janvier 2011 : la DCRI lance une enquête.

? 23 janvier 2011 : Carlos Ghosn, PDG du groupe, affirme avoir des "certitudes" et des "multiples" preuves pour fonder ces accusations au 20h de TF1.

? 9 mars 2011 : Renault se dit prêt à révéler à la police l'identité de la personne dont les informations sont à l'origine de l'affaire, mais précise ne pas connaître l'identité de ce mystérieux informateur. "Nous avons demandé à nos deux responsables de la sécurité, qui sont seuls à le connaître, de livrer son nom et son adresse aux services enquêteurs", avait alors expliqué l'avocat. Ce dernier confirme les rumeurs selon lesquels l'informateur aurait reçu 250.000 euros de rémunération de la part du groupe.

? 13 mars 2011 : trois membres de la sécurité interne de Renault sont mis en garde à vue. Les accusations contre les trois cadres paraissent de plus en plus fragiles. Le responsable de la sécurité du constructeur, Dominique Gevrey (un ancien militaire de la Direction de la protection et de la sécurité de la défense), est mis en examen par le juge Hervé Robert pour " escroquerie en bande organisée " et incarcéré pendant huit mois.

? 14 mars 2011 : le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, estime que l'affaire ne relève que d'une "possible escroquerie aux renseignements" et affirme que les "comptes bancaires imputés aux cadres de Renault n'existent pas". Les accusations s'effondrent. Carlos Ghosn, PDG de Renault, et Patrick Pélata, directeur général délégué aux opérations, présentent leurs excuses et leurs vifs regrets, à titre personnel et au nom de Renault, aux trois cadres mis en cause à tort dans ce dossier.

? 11 avril 2011 : Carlos Ghosn sauve sa tête, mais le numéro deux du groupe, Patrick Pélata, démissione de son poste sans toutefois quitter le groupe.

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Commentaires 6
à écrit le 12/10/2012 à 14:29
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Ouf ! On a évité la guerre (économique) avec la Chine...

à écrit le 12/10/2012 à 13:35
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Et qu?en est il de la stratégie de Renault sur la voiture électrique que les chinois voulaient copier? Ghosn oriente toujours sa stratégie sur cette stupide voiture ? L?avenir des usines françaises est elle toujours dans le haut de gamme et la voitur...

à écrit le 12/10/2012 à 13:06
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corriger les fautes d'orthographe quand même!

le 12/10/2012 à 13:16
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Corrigez...;-)

le 12/10/2012 à 13:34
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Les deux orthographes sont valables.

le 12/10/2012 à 14:45
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Non, la présence du point d'exclamation montre clairement qu'il s'agit d'un impératif...

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