Si Renault et PSA brillent par leur absence, l'équipementier Valeo relève le défi américain

Le fournisseur automobile français Valeo prend des parts de marché auprès des constructeurs américains. Un solide carnet de commandes doit lui assurer une belle croissance dans les prochaines années. GM, Ford, Chrysler génèrent 18% de ses ventes mondiales.
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Si Renault et PSA brillent depuis plus de vingt ans par leur absence, les équipementiers auto français sont, eux, bien présents aux Etats-Unis. Il s'agit des Plastic Omnium, Faurecia, Valeo. «Nos volumes de ventes en Amérique du nord ont progressé de 40% entre 2007 et 2012», nous explique Jacques Aschenbroich, Directeur général de Valeo dans le cadre du salon américain de Detroit. Sur les neuf premiers mois de l'année 2012, l'Amérique du nord représentait 1,297 milliard d'euros de chiffre d'affaires (première monte, soit les ventes directes aux constructeurs). Le groupe français y dispose «de 16 usines, dont 9 au Mexique et 7 aux Etats-Unis, où deux nouvelles ont été ouvertes en 2012. Nous y avons 9.000 collaborateurs, dont un tiers aux Etats-Unis, 6 centres de recherche», souligne Françoise Colpron, présidente de Valeo pour l'Amérique du nord.

Forte hausse des prises de commandes

«L'an dernier, nos prises de commandes pour des produits nouveaux dans le monde ont progressé de 30%. En Amérique du nord, notre chiffre d'affaires et nos commandes augmentent plus vite que le marché lui-même», indique Jacques Aschenbroich. Valeo assure même y avoir «gagné beaucoup de parts de marché ces dernières années dans les systèmes d'assistance à la conduite et de confort, une de ses spécialités majeures. Une croissance rentable: «nous y gagnons de l'argent», souligne le patron du fabricant de composants, sans toutefois donner plus de précisions avant la publication fin février des résultats financiers.

Traiter les affaires mondiales avec GM, Ford, Chrysler

Aujourd'hui, les groupes auto américains (GM, Ford, Chrysler) représentent 18% du volume de ventes de Valeo, comme... les constructeurs français. Soit tout de même un pourcentage inférieur à celui des constructeurs germaniques (30%). Françoise Colson traite les affaires avec les ex-«Big Three» de Detroit pour toutes leurs implantations mondiales, même hors du continent nord-américain. Une organisation par clients, plutôt que par région, en fait. Clé de la réussite, selon Jacques Aschenbroich: «être perçu comme américain par nos interlocuteurs». Le siège local de Valeo est d'ailleurs installé à Troy, près de Detroit, capitale historique de l'auto américaine. Valeo est reconnu pour la qualité et la technicité de ses produits ainsi que pour son efficacité industrielle. A l'image des autres grands équipementiers français ou du manufacturier Michelin. L'industrie auto française sait donc se montrer performante... outre-Atlantique.
 

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