Michelin veut boucler son plan de restructuration en France d'ici fin 2013

Le fabricant français de pneus compte boucler les négociations sur la restructuration de ses activités en France d'ici la fin de l'année, selon le calendrier présenté vendredi aux organisations syndicales. Le manufacturier supprime 730 postes, mais promet d'investir 800 millions dans l'Hexagone.
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Il faut sauver sauver l'industrie automobile en France. En sept ans, la production des Renault et PSA dans l'Hexagone a chuté de moitié. Les effectifs des usines françaises d'équipements pour véhicules sont passés de 114.000 à moins de 80.000 personnes entre 2007 et 2012. Une vraie hémorragie et il y a urgence. Le fabricant de pneus Michelin compte boucler les négociations sur la restructuration de ses activités en France d'ici à la fin de l'année, selon le calendrier présenté ce vendredi aux organisations syndicales.

Le dernier comité central d'entreprise consacré à ce sujet est programmé "aux alentours du 1er décembre", a fait savoir la CFDT. Il se tiendra au siège du groupe auvergnat , à Clermont-Ferrand. D'ici là, un CCE est déjà prévu le 26 juin prochain. Michelin a annoncé le 10 juin dernier qu'il allait supprimer 730 postes en France, sur le site de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire), dont l'atelier de pneus poids-lourd cesserait son activité d'ici au 1er semestre 2015.


800 millions d'investissements


Mais, cette suppression d'emplois fait partie d'un plan d'ensemble, qui prévoit un "investissement d'environ 800 millions d'euros en France de 2013 à 2019 dans les sites industriels ainsi que la recherche et le développement". Le manufacturier français compte ainsi "regrouper les productions de Joué-lès-Tours et de La Roche-sur-Yon (Vendée). Ce qui permettra de "doubler la production d'ici à 2019" en Vendée, moyennant un investissement de "100 millions d'euros en machines de production modernes et performantes". Le site de La Roche "deviendrait ainsi un pôle majeur de production de pneus de poids-lourds en Europe avec une production exportée à hauteur de 75%, créant ainsi 170 emplois sur ce site".


Démarrage le 29 mai


Le groupe PSA Peugeot Citroën a ouvert pour sa part, le 29 mai dernier, des négociations pour un accord de compétitivité avec les organisations syndicales. Ce cycle se déroule du 6 juin à octobre prochain, à un rythme hebdomadaire, a annoncé Philippe Dorge, directeur des ressources humaines, selon un communiqué publié à l'issue de la première réunion. Le groupe vient de boucler un vaste plan de restructuration qui, entre mai 2012 et mai 2014, verra la suppression de plus de 11.200 emplois, notamment à travers la fermeture en 2014 de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. PSA cherche des aménagements pour anticiper une baisse importante du marché européen et abaisser ses coûts en France. Le constructeur paie aujourd'hui sa très forte dépendance vis-à-vis du marché européen, où il réalise 57% de ses ventes.


Augmentation du temps de travail


Renault avait paraphé un accord de compétitivité à la mi-mars. Cet accord prévoyait notamment une augmentation de 6,5% du temps de travail, une refonte des comptes épargne-temps, un gel des salaires en 2013. Le constructeur au losange s'est engagé en échange à ne fermer aucune de ses usines dans l'Hexagone à court terme et à leur assurer une activité minimum de 710.000 véhicules par an. Un chiffre qui n'a rien de mirifique toutefois, puisque, en 2004, Renault produisait en France plus d'1,3 million d'unités... L'ex-Régie n'en procédera pas moins à 7.500 suppressions nettes d'emploi dans l'Hexagone d'ici à fin 2016.

 

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