Voitures puissantes, sportives et luxueuses. Telle est l'image traditionnelle des BMW. Mais le constructeur automobile bavarois se met aussi à l'électrique. Histoire d'abaisser les émissions moyennes de CO2 de ses véhicules. La firme munichoise a ainsi lancé à la mi-novembre son i3. "zéro émission". Chic, snob, luxueuse, même. Et très chère. Normal: c'est une BMW, quand même ! Elle se monnaye en effet…à partir de 27.990 euros (super-bonus déduit). Et, si vous voulez l'équiper comme une grande, la facture grimpe très, très vite. Facture salée pour une citadine.
Gamme "verte" à part
La marque allemande ne s'arrête pas là. Car la gamme "i" devient une véritable ligne de produits à part. La i3 sera en effet suivie d'un deuxième modèle "vert", l' i8, prévu pour mars-avril 2014. A terme, la gamme "i" pourra même représenter une part non négligeable des ventes, puisque, chez BMW France, on imagine qu'elle pourrait peser 10% des ventes totales à terme. Au départ, 33 agents sélectionnés doivent se charger de vendre et entretenir ces véhicules spécifiques dans l'Hexagone.
L'I8 sera une vraie sportive, très chère
Cette i3 électrique est en tous cas à la hauteur de la réputation "high tech" du constructeur. Car elle est vraiment révolutionnaire. Dotée d'un châssis en aluminium et d'un habitacle en composites à renfort de fibre de carbone, la i3 mesure à peine 3,99 mètres de long (moins qu'une Renault Clio), mais, grâce à un plancher plat, elle offre autant de place à l'intérieur qu'une BMW Série 3, selon le groupe. L' i3 pèse 1,2 tonne à peine, dont 230 de batteries. Elle développe 170 chevaux. Les batteries lithium-ion sont censées lui assurer une autonomie théorique de 150 kilomètres.
Voiture bien plus légère
"L'i3 est plus légère de 250 à 350 kilos qu'une voiture électrique conventionnelle. L'habitacle en composites permet un gain de poids de 50% par rapport à l'acier, de 30% face à l'aluminium", nous affirmait le constructeur lors d'une récente visite des sites de Landshut et Dingolfing, près de Munich. Le site de composants de BMW à Landshut, en Bavière, fournit les composants des moteurs électriques, du prolongateur d'autonomie, de l'habitacle, avec de la fibre de carbone provenant de la co-entreprise de BMW aux Etats-Unis. Le site voisin de Dingolfing fabrique les châssis, les transmissions et assemblera les batteries. La i3 est in fine montée dans l'ex-RDA, à Leipzig. Une logistique complexe.
Ce véhicule purement électrique a aussi une botte secrète. Sur demande, la BMW i3 pourra être dotée d'un prolongateur d'autonomie qui, dès que la charge des batteries descend trop bas, la maintient à un niveau constant pendant le trajet. Et ce, grâce à un moteur bicylindre à essence d'une cylindrée de 650 centimètres-cube délivrant 34 chevaux, avec un petit réservoir de carburant de moins de dix litres. L'autonomie maximale passe alors à environ 300 kilomètres. Mais c'est 4.000 euros de plus. On évite au moins le risque de panne sèche.
Plus de 100.000 euros pour l'i8
La i8 sera, elle, complètement différente et encore moins démocratique. Il ne s'agira pas d'une citadine, mais d'une sportive 2+2 de 4,60 mètres de long (le gabarit d'une BMW Série 3). Ce véhicule hybride rechargeable développera, lui, 360 chevaux. Et son prix sera supérieur à 100.000 euros pièce. Là, on est carrément dans le domaine de l'exclusivité. On vous avait dit qu'il s'agissait d'une BMW malgré tout!
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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