PSA a franchi la barre des 50.000 véhicules hybrides produits depuis début 2012, annonce ce jeudi un communiqué du constructeur tricolore. Et « nous prévoyons 25.000 ventes en 2014 », nous affirme le groupe. Cocorico. « En Europe, une Citroën DS5 sur trois, une Peugeot 508 sur quatre et une Peugeot 3008 sur cinq sont aujourd'hui vendues en motorisation hybride diesel », affirme le groupe. Fier de sa technologie Hybrid4, PSA rappelle avoir « déposé 300 brevets, employé 1.500 techniciens et ingénieurs à son développement, investi 500 millions d'euros ».

Le constructeur vante également la production française… « Le moteur 2,0 HDi est réalisé à Trémery (Moselle), la boite de vitesses pilotée à Valenciennes (Nord), le train arrière multi-bras à Mulhouse (Haut-Rhin) ». L'assemblage final a aussi lieu dans usines hexagonales. « Les Peugeot 3008 Hybrid4 et Citroën DS5 Hybrid4 sont produites à Sochaux (Doubs), les Peugeot 508 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ».

Production en... baisse

Malheureusement, derrière ce satisfecit, les chiffres sont moins réjouissants. Car, la production a en fait baissé en 2013 à 22.000 unités, contre 28.500 en 2012, selon des chiffres qui n'ont pas été communiqués officiellement. Paradoxalement, les ventes ont toutefois un peu augmenté l'an passé, passant de 22.000 en 2012 à 25.000 en 2013. En fait, exagérément optimiste, PSA avait un peu trop... produit en 2012 par rapport à la réalité du marché. Et il s'est appliqué l'an dernier à éviter justement de créer des stocks.

La technologie Hybrid4 est une chaine de traction hybride, associant un moteur thermique à gazole de 163 chevaux à l'avant et une propulsion électrique de 37 chevaux à l'arrière. Grâce à cette association, cet hybride est censé fournir 200 chevaux au total et une transmission aux quatre roues, du moins pendant quelques minutes. L'Hybrid4 combine en théorie les avantages du diesel en consommations et CO2 avec l'électrique. D'où des émissions très basses de 85 grammes au kilomètre pour la 3008. Le constructeur affirme avoir obtenu une baisse de 35% de la consommation de carburant par rapport à un diesel de même puissance.

Mercedes, Volvo, suivent

Bon, ça c'est la théorie. Car, dans la pratique, le poids conséquent (200 kilos en plus) grève les performances, les 200 chevaux ne sont pas exploitables en même temps et la simple boîte pilotée d'un fonctionnement assez archaïque obère fortement l'agrément de conduite. Dommage. Et cette technologie sophistiquée coûte cher. Pis, elle ne se vend que là où il y a du diesel, c'est-à-dire en gros sur le seul Vieux continent. Les développements d'hybrides à essence pour la Chine ont pris du retard, faute d'argent frais. De même que les hybrides rechargeables.

Mais PSA a eu au moins le mérite d'être le premier à associer diesel et propulsion « zéro émission ». Depuis, Mercedes et Volvo ont commence à commercialiser leurs propres véhicules. L'Hybrid4 de PSA se distingue des hybrides classiques comme ceux de Toyota, qui combinent moteur à essence (en principe plus consommant) et  motorisation électrique.