PSA fête son 2 millionième moteur produit avec BMW, mais les relations se distendent

PSA fête son 2 millionième moteur à essence, fabriqué en coopération avec BMW en huit ans. Mais l'allemand commence à produire aujourd'hui ses propres trois et quatre cylindres. Les deux groupes ne sont plus en phase.
Un moteur produit depuis 2006 avec BMW

PSA fête son 2 millionième moteur, fabriqué en coopération avec BMW.  Cette famille de mécaniques à essence dans les cylindrées 1,4 et 1,6 équipe une grande partie des Peugeot et Citroën (Peugeot 207, 208 , 308, 3008, 5008, 508, RCZ, Citroën C3, C3 Picasso, C4, C4 Picasso et C5, DS3, DS4 et DS5).

1.280 moteurs produits chaque jour en France

Le reste prend place sous le capot des Mini du groupe BMW, mais aussi de certaines Série 1 et Série 3 du constructeur munichois. La version 1,6 a été récompensée sept fois consécutivement par le "Trophée du moteur de l'année". Un excellent exemple de coopération franco-allemande, même si, à leurs débuts, ces moteurs ont connu pas mal d'ennuis de jeunesse!

La production conjointe a démarré en 2006. PSA en fabrique 1.280 par jour. Ce moteur est  entièrement usiné en France à Douvrin (Pas-de-Calais), après avoir été fondu  à Charleville (Ardennes)  ou Mulhouse (Haut-Rhin), y compris pour les modèles du groupe allemand. L'assemblage a lieu  également à Douvrin pour les mécaniques destinées à PSA. En revanche, la version montée sur les Mini ou BMW est assemblée, elle, en Grande-Bretagne. En huit ans, la production totale, y compris pour le groupe BMW, s'est montée à 3,5 millions d'unités environ.

Fin de la collaboration

Hélas, cette excellente collaboration devrait s'arrêter. PSA affirme certes que la coopération actuelle court jusqu'en 2017. Mais le constructeur allemand se détourne progressivement de ces mécaniques. Le bavarois sort en effet actuellement ses premiers moteurs modulaires développés en solo, sans le groupe français, et qui équipent la dernière Mini trois portes avant de prendre place sur le futur monospace compact de BMW. Ces moteurs en trois et quatre cylindres donneront même naissance à des six cylindres.

Depuis le mariage - raté - entre PSA et GM fin février 2012, BMW a distendu progressivement ses liens techniques avec le français. BMW a notamment rompu le projet commun en matière de futurs hybrides. L'allemand a repris 100% de l'ancienne co-entreprise avec PSA, détenue jusqu'alors à 50-50. La société BPCE avait commencé ses travaux en 2011. Elle avait pour objectif d'organiser des achats communs, de développer et mettre sur le marché des composants pour systèmes de traction de véhicules hybrides.

La production desdits composants devait être assurée par le site PSA de Mulhouse (Haut-Rhin) à partir de la fin 2014.  Mais BMW a préféré s'allier in fine avec le japonais Toyota.

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Commentaires 7
à écrit le 04/12/2019 à 22:53
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J'aimerais faire partie des diagnostiquaire les plus redoutable dans le monde car le moteur es le deuxième cœur de l'humanité donc beaucoup de chose si cache.

à écrit le 23/03/2017 à 18:07
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Le nouveau tiguan, ateca 2016 et q3 2014 à 2017 sont t-ils équipés d'un moteur essence psa ou fiat de 1,4 tsi 150ch merci de me répondre

à écrit le 29/04/2014 à 22:40
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c'est ça l'europe vu par les spouchts !

à écrit le 28/01/2014 à 9:19
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Voila ce qui arrive quand on lâche la proie pour l’ombre. Au final PSA est toujours tout seul, toujours trop petit, toujours pas assez présent a l’international. Et en prime ils ont perdu un bon partenaire ( BMW), un marché important (l’Iran) et en p...

le 28/01/2014 à 10:37
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il ne faut pas toujours accuser P.Varin, celui qui a détruit PSA c'est Streiff en appliquant sans réfléchir la 'stratégie' de T.Peugeot.

à écrit le 27/01/2014 à 21:08
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Pourriez vous développer en ce qui concerne les fondeurs. Par exemple, la société Montupet, si vous souhaitez développer le sujet de la prod auto, vous ne pouvez pas passer à côté de cette entreprise majeure du secteur, vous offrirez ainsi à vos lect...

à écrit le 27/01/2014 à 17:35
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La stratégie de PSA n'était pas fiable, préférant s'allier avec les américains. D'où le départ progressif de BMW. Dommage, à eux deux, ils auraient pu former certainement une des meilleures entreprises européennes ! N'en déplaise à Montebourg!

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