Maserati veut jouer la carte du très haut de gamme à l’italienne

La marque italienne de voitures de sport vise 35.000 ventes en 2014 et 50.000 en 2015. La filiale de Fiat prépare un 4x4 pour la fin de l’an prochain, puis un coupé à très hautes performances.
Maserati Alfieri, au salon de Genève. / DR

Si Fiat investit peu dans les voitures de sa propre marque et néglige sa marque « premium » Alfa Romeo, il parie en revanche sur le très haut de gamme de sa filiale Maserati.

« Entre 2010 et 2014, on aura investi 1,5 milliard d'euros », nous explique Harald Webster, patron de la firme de Modène.

Le label, dont les ventes avait progressé de 150% l'an passé à 15.400 unités, vise « 35.000 ventes en 2014, 50.000 en 2015 et 50-60.000 à moyen terme chaque année », affirme le dirigeant.

Au salon de Genève, la firme au trident présente le concept de l'Alfieri, un magnifique coupé sportif à hautes performances. Jamais, Maserati n'avait lancé autant de nouveaux modèles. Moribonde il n'y a pas si longtemps, cette firme centenaire a commercialisé en mars de l'an dernier la limousine Quattroporte, puis en octobre 2013 la grande berline Ghibli (4,90 mètres de long), toutes deux produites dans l'usine de Grugliasco, près de Turin.

Des rivales des versions les plus pointues des Mercedes E et S, BMW 5 ou 7. La Quattroporte la plus puissante arbore un V8 bi-turbo de la marque-sœur Ferrari de 530 chevaux. La Ghibli propose des V6 de 330 et 441 chevaux en essence ainsi qu'un diesel de 275 chevaux.

Un 4x4 pour 2015

Et ce n'est pas fini.

« Nous allons lancer fin 2015 un "crossover" (4x4) sur la même plate-forme ».

Ce 4x4 sportif baptisé Levante aurait dû être produit aux Etats-Unis. Mais, comme souvent chez Fiat, les plans changent vite. Ce modèle sera finalement « assemblé à Mirafiori (Turin) dans une usine Fiat » en surcapacités. La décision a été prise à l'automne dernier, pour donner du travail aux sites transalpins en déshérence. Du coup, le projet a pris quelques mois de retard.

« Avec la Ghibli et le Levante, on envisage 20 à 25.000 unités annuelles de chaque ».

Les Maserati partagent « l'architecture électrique, électronique » de la Chrysler 300. N'oublions pas que Chrysler appartient à Fiat… Mais, pour le reste, Harald Webster ne veut pas entendre parler de composants américains !

Etats-Unis et Chine en tête

La firme vend aujourd'hui « 40% des voitures aux Etats-Unis, 27% en Chine ». La Chine « est le premier débouché pour le luxe automobile ». Et, clairement, le nouveau Levante vise l'Amérique du nord et l'Asie-Pacifique.

C'est quoi Maserati aujourd'hui ? Le dirigeant d'origine allemand répond : « l'italianité, le luxe, le style, les bois, les cuirs, le bruit des moteurs ».

Maserati a connu une histoire tourmentée. La marque a même failli disparaître à plusieurs reprises. Elle a connu son heure de gloire avec les victoires en course du pilote argentin Juan Manuel Fangio dans les années 50. En 1968, elle passa sous le contrôle de Citron à qui elle fournira le moteur six cylindres de la SM.

Au milieu des années 70, Citroën l'abandonnera. Le label transalpin vivotera, passant même une première fois sous le contrôle de Chrysler, avant que Fiat ne reprenne son destin en mains en 1993. La firme est in fine regroupée en 2006 avec Alfa Romeo, elle-même reprise par Fiat en 1986.

Sergio Marchionne, le grand patron opérationnel de Fiat, croit beaucoup en Maserati, qui pourrait même prêter ses plates-formes pour une énième tentative de relance d'Alfa Romeo. Mais Harald Webster ne veut rien dire sur ce sujet, prétendant lui-même que les plans restent encore peu clairs. Décidément.

Souhaitons qu'une marque aussi emblématique, qui fabriqua des voitures de rêve comme les Ghibli (celle des années 60), Khamsin, Bora, puisse vraiment rivaliser avec Porsche un jour. Mais les profits restent très faibles, face aux 18% de marge de l'allemand. Il est vrai que Maserati investit beaucoup. Et la firme italienne peut compter sur Ferrari, qui, elle, gagne beaucoup d'argent.

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Commentaires 7
à écrit le 09/03/2014 à 18:08
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Quand FIAT décide de nous faire rêver ils sortent l'artillerie lourde . Mais le plaisir est aussi au rendez vous avec leur marque Abarth . Personnellement je préfère l'ALFA 4C du cœur et de l'émotion .

à écrit le 06/03/2014 à 20:02
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voila un aticle sant tros d eloges sur des voitures de reves qui maleuresement ne sont pas construites en FRANCE depuit la disparition de ETTORE BUGATTI

à écrit le 06/03/2014 à 15:20
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Quel dommage que la marque ne soit plus popriété de Citroen comme dans les années 70 (ahh la SM !). Technologie Citroen et moteurs italiens racés, quel beau mariage cela pourrait faire en haut de gamme ! Et surtout voilà qui nous changerait de la "...

à écrit le 06/03/2014 à 15:00
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Il y a de plus en plus de classes moyennes riches dans le monde qui ont l'argent pour s'acheter çà!

à écrit le 06/03/2014 à 10:35
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L'article est bourré d'erreurs en fait

le 06/03/2014 à 12:17
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Un erreur de transmission a été corrigée

à écrit le 06/03/2014 à 10:21
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Petite erreur dans le chapo de l'article : 2015 et 2015?

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